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« Enquête Logement » de l’INSEE : Le privé concurrence le social

L'Insee publie aujourd'hui son "Enquête logement". Réalisée tous les quatre ans, c'est celle de 2006 qui est exposée. Elle porte sur les neuf dernières années et étudie un échantillon de 2.600 résidences principales. Principal constat : le prix du logement privé se rapproche de celui du logement social.

Ecrit par Karine Maillot – le mercredi 10 juin 2009 à 15H23

« L’enquête logement », élaborée par l’Insee en collaboration avec la Direction départementale de l’Equipement et réalisée tous les quatre ans était présentée aujourd’hui à la préfecture. Elle fait état de 25.000 ménages en attente de logements sociaux, dont le quart vit en situation de surpeuplement. Trois thèmes sont examinés : la qualité des résidences principales, le coût du logement pour les locataires, et les perspectives pour 2015.

Le privé concurrence le public

Un début de concurrence entre le parc privé et le parc public est observé. Les logements dont le montant est de 400 à 500 euros par mois sont notamment concernés. « Cela signifie une certaine mobilité au sein du logement social. On tourne autour de 2.500 logements sociaux par an et le privé commence à venir se substituer avec des niveaux financiers qui ne sont pas complètement aberrants » remarque Jean-Luc Masson, Directeur départemental de la DDE. Les 250.000 logements de la Réunion sont répartis pour une moitié dans le locatif et l’autre moitié dans le privé. « C’est une répartition qui n’a pas beaucoup changé en dix ans », poursuit-il.

Plus d’immeubles, moins de cases…

L’étude met en avant une augmentation des logements collectifs, ce qui est « un phénomène nouveau à la Réunion », affirme Jean-Luc Masson. En effet ces dernières années, la construction de logements collectifs sous forme d’immeuble est largement supérieure « que pour le logement sous forme de case à terre, comme c’était la tradition autrefois », souligne le Directeur départemental de l’équipement. « La notion de densification rentre donc dans les mœurs, qu’on le veuille ou non ».

Autre observation, les logements sont de plus en plus confortables. En 2006, plus que 12.300 logements sont considérés comme inconfortables. 95% des logements disposent de l’eau courante, de WC et d’une salle d’eau.

Humidité et installation électrique : des progrès à réaliser

« Les locataires ou les propriétaires se plaignent encore de problèmes d’humidité dans leur logement ou de problèmes de bruits »
, déplore Jean-Luc Masson. Près d’1/5 des résidences, privées et sociales confondues, sont touchées par des infiltrations d’eau. La proportion de logements ayant une installation électrique potentiellement dangereuse est de 20%, à noter que le secteur social n’est concerné qu’à hauteur de 5%.

74% des ménages éligibles au logement social

La très grande majorité des ménages réunionnais apparaissent comme des candidats potentiels à la location ou à l’accession sociale à la propriété. Un quart des ménages seulement ne relève pas du logement social en raison de revenus supérieurs aux plafonds réglementaires qui définissent, avec le niveau du loyer ou de la mensualité, le caractère social d’un logement.

A l’horizon 2015, quelle taille des logements ?

Depuis dix ans, le nombre de personnes vivant seules augmente progressivement, or ces personnes occupent de petits logements. Les ménages des « séniors » restent plus ou moins grands car ils gardent le lieu de vie où ils ont élevé leurs enfants. Sachant que la proportion des séniors est appelée à augmenter fortement au cours de la décennie qui vient, les logements de quatre pièces et plus, qui constituent 62% de l’offre en 2005, devraient constituer 74% des constructions neuves. Ce raisonnement conduit à freiner la construction de petits logements. Ces petits logements sont trop souvent surpeuplés car le loyer est peu cher et attire les ménages aux ressources faibles. Il  faut donc prévoir des logements plus grands pour les familles, mais s’assurer de leur solvabilité.

 

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