Les Seychelles comptent un peu plus de 90.000 habitants répartis dans 115 iles, dont 30% seulement sont habitées. Et pourtant, plusieurs milliers d’entre eux font le déplacement tous les ans pour assister au Carnaval des carnavals à Victoria, la capitale de l’ile principale de Mahé, dont c’était cette année cet après-midi la 6ème édition.
L’originalité de la manifestation est qu’elle se définit comme un « Carnaval des carnavals« , avec des délégations envoyées par des dizaines de pays étrangers mélangées avec des chars représentant des iles seychelloises ou des entreprises locales.
Il est ainsi pour le moins étonnant de découvrir des chars aux couleurs de pays aussi lointains que la Chine, le Brésil, Cuba, le Vietnam, l’Indonésie, l’Inde, et d’autres plus proches comme la Réunion, Maurice, l’Afrique du Sud ou encore la Tanzanie ou le Kenya.
Le gouvernement seychellois, sous la houlette du dynamique ministre de la Culture et du Tourisme Alain Saint-Ange, a su faire le choix de la simplicité. Pas de dépenses mirobolantes dans les chars… Très clairement, la stratégie consiste à inviter le maximum de troupes, ce qui permet dans le même temps de faire venir des journalistes de ces pays et donc de faire parler des Seychelles dans le monde entier. Au total, plus de 120 journalistes ont fait le déplacement, invités tous frais payés par le gouvernement seychellois… Un investissement très important au regard du budget d’un petit pays comme les Seychelles, mais très rentable une fois effectué le rapport entre les sommes investies et la couverture médiatique de l’événement.
La Réunion, qui est co-organisatrice de l’événement, essaie de profiter de cette force de frappe journalistique. L’IRT a organisé un déjeuner vendredi à Anse Lazare, dans un cadre paradisiaque mis à disposition par le gouvernement seychellois, auquel étaient invités près de 70 journalistes. Les conseillères régionales Faouzia Vitry, qui représentait le président Didier Robert, et Linda Lee-Mow-Sim au nom de l’IRT, ont présenté le film de Serge Gélabert sur la Réunion et répondu aux questions des journalistes en Anglais.
Un léger moment de gène lorsque le ministre du Tourisme seychellois Alain Saint-Ange a demandé qui dans la salle était déjà allé à la Réunion et que seules 4 mains se sont levées, sans doute celles de journalistes de la zone… Alors que l’auditoire n’était constitué que de journalistes spécialisés dans le tourisme…
Preuve s’il en fallait que l’IRT a encore d’énormes efforts à investir pour faire connaitre notre ile !