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Endetté, le Conservatoire Botanique de Mascarin est dans le dur

Le Conservatoire Botanique National de Mascarin fait face à des difficultés financières qui ont précipité des décisions radicales. Sa dette, qui avoisinait les 800.000 euros au 1er juin dernier, est en train d’être apurée. Le 3/4 du personnel a par ailleurs été basculé sous la responsabilité financière du Conseil général pour permettre au Conservatoire de […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 27 septembre 2014 à 08H59

Le Conservatoire Botanique National de Mascarin fait face à des difficultés financières qui ont précipité des décisions radicales. Sa dette, qui avoisinait les 800.000 euros au 1er juin dernier, est en train d’être apurée. Le 3/4 du personnel a par ailleurs été basculé sous la responsabilité financière du Conseil général pour permettre au Conservatoire de perdurer.

Au mois de juin dernier, sans tambour ni trompette, l’historique Conservatoire Botanique National de Mascarin (CBNM) s’est scindé en deux entités distinctes. Une question de survie. Le Jardin botanique de La Réunion était créé. L’opération permettait au Conseil général d’intégrer sous sa coupe 32 employés maintenant embauchés sous forme de CDI de droit public.

Quant à l’autre entité originelle, à savoir le Conservatoire botanique, elle a conservé un noyau ultra réduit de 15 personnels. Les 47 employés continuent de travailler sur site mais à l’image des ATSEM dans une école, la majorité des employés du site répondent désormais à la collectivité de tutelle qui récupère la gestion du domaine.

Une masse salariale importante

Cette scission répondait à deux impératifs. L’urgence allait à l’insoutenabilité d’une dette qui ne cessait d’enfler au fil des années. Soit 800.000 euros en juin dernier, essentiellement constituées de charges sociales, accumulées sur plus de dix ans. Selon un administrateur, ces difficultés financières résultent aussi en partie des désengagements des institutions. A commencer par les subventions de l’Etat, qui n’ont eu de cesse de se réduire, du Conseil régional ensuite, engagé aux côtés du Conservatoire au titre de ses compétences en matière de préservation de la biodiversité et dans une moindre mesure du Conseil général, dont « l’apport financier a été constant mais sans plus », selon un administrateur du CBNM.  

Cette ardoise respecte, selon nos sources, un plan de remboursement de 60.000 euros mensuels « très stricte » entamé il y a trois mois auprès de la CGSS, soit déjà 160.000 euros. Le CBNM s’est engagé auprès de la CGSS à apurer toute sa dette sociale à la fin de cette année.

Ce plan de redressement des comptes n’aurait pas été possible sans l’amputation de la majeure partie du personnel, affecté sous la coupe du Département. Un proche du dossier confirme que « l’accumulation des dettes sociales, résultat d’une masse salariale importante (47 employés) a amené à cette situation ». En transférant 32 employés vers le Conseil général, « on nous allège d’un poids certain ». Le remboursement de cette dette s’effectue sur les fonds propres de la structure désormais « allégée ».

L’autre condition de cette scission dictée par des comptes dans le rouge était, pour le Conservatoire, de continuer à pouvoir bénéficier de l’agrément national de « conservatoire botanique ». Un label qu’il n’aurait pas pu conserver si la structure n’offrait pas la garantie d’être « juridiquement indépendante d’une collectivité publique ».

 

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