L’Etat hébreu a décidé ce lundi de libérer « quelques 80 » prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines en vue d’une possible reprise des négociations de paix, a indiqué lundi un responsable israélien.
« Les libérations de prisonniers commenceront lorsque les négociations seront lancées, nous parlons de libérations par vagues », a-t-il précisé, ajoutant que les détenus concernés avaient tous été incarcérés avant les accords d’Oslo en 1993.
Il n’a toutefois pas donné de détails sur la façon dont cette décision serait adoptée et par qui elle serait prise.
Cette proposition sera présentée au gouvernement par le Premier ministre Benyamin Netanyahu « dans les prochains jours » selon les médias israéliens, avant la rencontre entre le négociateur palestinien Saëb Erakat et ses homologues israéliens, la ministre de la Justice Tzipi Livni et l’envoyé personnel de Benyamin Netanyahu Yitzhak Molcho.
La libération se passera par étapes, à intervalles d’un mois ou plus, et sera conditionnelle aux progrès des négociations de paix. Les noms des prisonniers concernés seront rendus public 48 heures avant leur libération afin de permettre le dépôt de requêtes auprès de la Cour Suprême.
Vendredi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait annoncé, à l’issue de son sixième voyage dans la région, un accord préparant le terrain à une reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, gelés depuis près de trois ans. Mais les contours de cet accord de principe restent flous.
Cette rencontre, prévue à Washington selon John Kerry, se tiendra en « début de semaine prochaine », selon la radio publique israélienne.
Selon le groupe de défense des droits de l’Homme B’Tselem, 4.713 Palestiniens sont détenus en Israël, dont 169 en détention administrative, une procédure qui permet de les garder emprisonnés sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.