En cette journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d’hommage aux « Justes » de France, le Président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu au Vel d’Hiv. Une cérémonie marquant le 75e anniversaire de la rafle du Vélodrome d’Hiver à Paris a été organisée pour rendre hommage aux 13.157 personnes arrêtées, puis déportées dans des camps de concentration allemands. Moins d’une centaine d’entre eux a survécu.
Suivant « le fil tendu en 1995 par Jacques Chirac », premier président à reconnaître la responsabilité de la France et non seulement celle du gouvernement de Vichy, Emmanuel Macron a insisté sur le rôle de la France. « C’est bien la France qui a organisé la rafle puis la déportation et donc de la mort des 13 152 personnes de confessions juives arrachées à leur domicile les 16 et 17 juillet 1942, a-t-il déclaré. Parmi elles, 4115 enfants de 2 à 16 ans dont aujourd’hui nous honorons la mémoire ».
Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient également reconnu cette responsabilité. Mais Emmanuel Macron le rappelle, sans citer Marine Le Pen qui avait déclaré que la France n’était « pas responsable du Vel d’Hiv » :« Récemment encore, ce que nous croyons établi par les autorités de la République, sans distinction partisane, avéré par tous les historiens, (…) s’est trouvé contesté par des responsables politiques français prêts à faire reculer la vérité ».
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est également rendu sur place pour participer à la cérémonie. Il s’agit de la première rencontre entre les deux chefs d’État.
Hommage aux 13152 juifs arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 et parqués au Vel d’Hiv. 75 ans d’une mémoire qui ne s’effacera jamais. [pic.twitter.com/ajM41jBXpK]url:https://t.co/ajM41jBXpK
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) [16 juillet 2017]url:https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/886515162274033664