Le budget 2015 de la France ne sera pas rétorqué par la Commission européenne. C’est ce qu’a assuré, hier, le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, sur le plateau du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
Si Emmanuel Macron indique que le budget de la France fait « l’objet d’une discussion qui est normale avec la Commission européenne dans le cadre des traités », il est « totalement sûr à ce stade qu’il n’y aura pas d’avis négatif de la Commission parce que nous ne nous mettons pas dans cette situation ».
Pour rappel, le projet de loi des Finances 2015 prévoit un déficit public de 4,3% , bien loin des 3% fixé par Bruxelles.
Malgré ce déficit, le ministre de l’Économie a souligné que la France faisait des économies: « les 21 milliards que nous devons faire en 2015, ils sont faits mais le ratio des déficits publics ramenés au PIB -compte tenu de ce dévissage du PIB européen et français par rapport à nos attentes initiales- ne peut être atteint », a-t-il conclu.
Souvent attaqué sur son passé de banquier, « et n’a pas honte de cela », Emmanuel Macron déplore « des invectives sur un homme, pas sur la politique » : « Ce genre d’attaques viennent des populismes, elles vident le débat ».
Revenant sur la modulation des allocation familiales, il a assuré que « l’universalité des allocations familiales n’est pas remise en cause » mais « qu’elles seront modulées car il y a un déficit de la branche famille ». Il reconnaît tout de même qu’« il n’y a pas de bonne mesure quand on doit faire des économies ».
Sur les critiques de Martine Aubry sur la politique gouvernementale, Emmanuel Macron indique que « c’est une bonne chose qu’elle prenne la parole sans doute », mais qu’il est « en désaccord avec l’analyse et la conclusion qu’elle en tire ». Petite pique envoyée à l’ancienne ministre de l’Emploi, il regrette qu’il n’y ait « rien de nouveau » dans les proposition de Martine Aubry. « C’est ce qu’il y avait dans la primaire de 2011 ».