Le mouvement Emergence Réunion appelle à un « changement de comportement », autant des élus que de la population, suite aux derniers événements au Chaudron et au Port. Selon Serge Camatchy, délégué général du mouvement de droite, les élus ont été « absents ». Il invite aussi la population à « se ressaisir » et à s’impliquer dans la vie des quartiers. Ce dernier suggère le dialogue plutôt que la violence. « Casser, ce n’est pas la bonne voie », insiste t-il. « Vous devez aussi réagir, insiste Serge Camatchy en s’adressant à la population. Ce n’est pas par la violence ni par le feu qu’on va réussir ». Il parle aussi d’une « jeunesse manipulée à des fins électorales ».
« Certains tentent de détourner l’attention »
A la veille des échéances électorales, il met en garde : « Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler ». Selon son interprétation, il y a certes « un malaise » mais « certains tentent de détourner l’attention » pour ne pas que la population « voit ce qui se passe au sein d’un parti » qu’il s’est abstenu de désigner mais qui paraît évident vue la couleur politique de certains meneurs des mouvements de lutte contre la vie chère… « Comment voulez-vous que la population se retrouve dans cette mascarade », déclare l’homme de droite, évoquant le cas d’Huguette Bello qui maintient sa candidature dans la seconde circonscription alors que son parti souhaitait la positionner dans la septième.
« Tôt ou tard, certains en payeront les conséquences à force de jouer au yoyo »
Il appelle aussi à l’union, en montrant du doigt le Conseil général qui a perdu sa majorité aujourd’hui. « Tôt ou tard, certains en payeront les conséquences à force de jouer au yoyo », assure-t-il. De son côté, il continue à soutenir le président sortant Nicolas Sarkozy, en rappelant que la France maintient toutes les protections sociales malgré la crise globale, contrairement à d’autres pays d’Europe tels que la Grèce ou encore l’Espagne qui pratiquent actuellement des plans d’austérité drastiques.
Par ailleurs, Serge Camatchy tient aussi à dire « qu’il faut rendre à César ce qui appartient à César », à propos de la baisse du prix de la bouteille de gaz. « C’est une initiative de la Région », tient-il à rappeler, à l’heure où les mouvements de lutte contre la vie chère tente de tirer la couverture à eux.