L’élection de Nassimah Dindar au Sénat amène une autre élection, celle d’un président du Département en raison de la nouvelle loi sur le cumul des mandats qui interdit de cumuler la fonction de parlementaire avec un mandat d’exécutif territorial. Et c’est le cas de Nassimah Dindar qui est démissionnaire de son poste de présidente du Département de La Réunion.
Malgré le recours qui a cours, une nouvelle élection aura lieu d’ici quelques semaines. Les grands manœuvres ont commencé à droite. Le soir même de l’élection des nouveaux sénateurs le 24 septembre dernier, Nassimah Dindar nommait à la fonction de directeur de cabinet du département, l’attaché parlementaire de Michel Fontaine le chef de file des Républicains de l’île.
Très rapidement Michel Fontaine et Nassimah Dindar ont fait savoir qu’ils ne voulaient pas d’une réunion des élus de la majorité du Conseil Départemental (soit 33 conseillers départementaux) de la Droite et du Centre élus sous la bannière de la Plate-forme de l’Union pour désigner le candidat de la majorité pour la présidence du Département.
Mais pourquoi Nassimah Dindar et Michel Fontaine ne veulent-ils pas cette réunion de la Plateforme de l’Union ? Celle qui, faut-il le rappeler, a permis grâce à une union saluée par les Réunionnais de faire gagner La Réunion – à partir des municipales de mars 2014 – de gagner le Département en mars 2015 avec à sa tête Nassimah Dindar puis gagner les élections régionales en décembre 2015, ensuite gagner les législatives en juin 2017 et enfin gagner les sénatoriales.
Pourquoi ces 2 ténors sont-ils si pressés d’associer les conseillers départementaux du LPA de Thierry Robert et des 4 élus de TAK au vote du groupe majoritaire pour la présidence du Département ?
La Plateforme de l’Union a su fédérer les Réunionnais grâce à sa cohérence politique et programmatique. Ouvrir ce rassemblement à des groupes ou personnalités controversées et peu fiables risqueraient de mettre à mal et de dénaturer cet édifice qui a su faire ses preuves.
