Le scrutin du 30 octobre 2012 à l’Université de La Réunion marque, un véritable camouflet pour la démocratie universitaire puisqu’organisée avec une seule liste dans les collèges A et B.
Le taux de participation chez les enseignants n’est que de 64 %. (alors que celui-ci était de plus de 90 % en juin).
La liste DPSP, de M. Rochdi, n’obtient que 55 % des suffrages exprimés. Chez les Biatoss cette liste n’atteint que 48 % des suffrages exprimés.
Les résultats de cette journée sont donc aussi un véritable camouflet pour la liste DPSP dans son ensemble élue avec seulement un électeur sur 2. Par rapport au scrutin de juin la position de cette liste se tasse.
Ces résultats sont décevants étant donnés le climat de peur, les moyens dont a bénéficié la liste DPSP jusqu’à la mise en congé de M. Rochdi et les pressions exercées sur les électeurs.
Parmi ces pressions inacceptables, on peut citer les doubles recours visant la tête de liste de Refonder l’Université de La Réunion (recours conduits pas 13 collègues enseignants-chercheurs) et témoignant du climat délétère qui a prévalu durant ces journées. Une véritable chasse en meute semble s’organiser visant à dissuader tout émergence d’une quelconque opposition au parti unique.
Avec cette nouvelle attaque de M. Rochdi et ses compagnons, chacun doit la prendre la mesure de la dimension de ces personnages, propres sur eux, naturellement.
Si, à la veille d’une élection qu’ils disent vouloir apaisée, M. Rochdi et ses compagnons ont fait le choix d’une conduite d’une telle violence, de quoi seront-ils capables une fois élus ? Entendent-ils dès demain demander, au nom de la « démocratie », le bannissement de Philippe Jean-Pierre et de ceux qui auraient le crime de le soutenir ? Comme ils l’ont déjà exigé de deux collègues, responsables syndicaux et élus dans cet établissement ou comme les courriels menaçant envoyés dès le 31 octobre à certains collègues.
Même si les urnes ont parlé, la légitimité de la gouvernance de l’Université de La Réunion est donc entamée. Cette présidence est affaiblie.
Dans ce contexte, nos seules pensées sont pour l’Université de la Réunion et pour toutes celles et ceux qui ont fait vivre et qui veulent continuer à faire vivre cet établissement au service d’idéaux fidèles à nos héritages multiples et au service du développement de ce territoire et de la réussite de ses enfants.
Aux responsables et complices qui ont délivré a un clan qui, depuis 8 ans, met cette université au service d’une somme d’intérêts particuliers (recrutements, promotions, carrières, orientations), un permis de chasser ou toutes celles et ceux qui veulent travailler normalement dans un établissement d’enseignement supérieur de la République française ou toutes les cibles identifiées, pour lesquelles le fait d’être nées à La Réunion devient un facteur aggravant, nous leur disons que nous ne nous laisserons pas faire.
Même sous les tropiques, la République doit s’imposer et le Droit se faire respecter.
Nous disons à l’ensemble de la communauté universitaire de ne pas se laisser abuser par la rhétorique de ce clan qui emprunte aux classiques de la manipulation.
Nous disons à tous les membres de la communauté universitaire qu’ils peuvent compter sur notre énergie et sur notre totale détermination pour défendre leurs personnes et leurs droits.
Notre combat est juste et nécessaire pour l’Université de La Réunion, pour La Réunion, pour ses enfants, pour la connaissance et pour faire vivre les idéaux républicains.
Aucun clan, aucune complicité, ancienne ou circonstancielle ne saura nous détourner de nos responsabilités et altérer notre détermination à faire triompher nos engagements pour une cause qui triomphera inéluctablement : celle de l’ascenseur social républicain dans un territoire français et européen de l’océan Indien et dans l’océan Indien
Refonder l’Université de La Réunion