Heures sup’ : la fausse solution
Cette proposition de l’ancien chef de l’Etat a fait glousser les internautes sur Twitter. Et pour cause : les heures supplémentaires existent déjà dans la police, en atteste cet article disponible sur le site du Syndicat de Défense des Policiers Municipaux.
Pire, ces dernières ont été épinglées à l’été 2013 par un rapport sévère de la Cour des comptes, dénonçant des « dérives ». De fait, selon les Sages de la rue Cambon, le taux moyen de l’indemnité horaire pour les heures supplémentaires travaillées de juillet 2011 à juin 2012 avait atteint « 26,47 euros au lieu de 12,33 euros », soit plus du double du taux prévu par un décret du 3 mars 2000.
Effectifs de police : bilan arrangé
Au-delà du fait que cette proposition apparaît comme une fausse solution, la proposition sarkozyste se heurte aussi à son bilan sur le plan sécuritaire lorsqu’il était président. Observation du journaliste de France 2 David Pujadas :
On pourra vous répondre que pendant votre quinquennat le nombre de personnels de police et de gendarmerie a diminué. »
Réponse de Nicolas Sarkozy : C’est faux, c’est faux, c’est totalement faux. »
Faux ? Vraiment ? Les chiffres parlent pourtant d’eux-mêmes : lors de son quinquennat entre 2007 et 2012, Nicolas Sarkozy a bien supprimé 12.000 postes de policiers et gendarmes notamment dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP)
Pour justifier sa réponse, l’ex-président s’est en réalité appuyé sur l’évolution des effectifs entre 2002 et 2011 (+1.700 postes), – une période qui comprend son passage au ministère de l’Intérieur de 2002 à 2004 puis de 2005 à 2012. Mais ce n’était pas l’objet de la question de David Pujadas.
DOM