L’intersyndicale Education qui regroupe (AD/FCPE/FO Enseignement/FSU/SAIPER-PAS974/SCENRAC-CFTC/SGEN-CFDT/SGPEN-CGTR/UNEF/UNL/UNSA Education) s’est donnée rendez-vous ce matin au siège de la FSU, à Saint-Denis, pour protester contre les 162 suppressions de postes prévues pour la rentrée 2012 à la Réunion. « On s’apprête à vivre un nombre historique de suppressions de postes à la Réunion. (…) On est déjà dans le mur mais on va s’y enfoncer davantage, explique Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale adjointe de la FSU, avant on dégraissait maintenant on est à l’os« .
Un CTPA (Comité technique paritaire académique) doit se tenir demain pour définir les modalités de suppressions de postes, « nous allons le boycotter« , explique-t-elle, « le recteur affirme que cela sera indolore mais c’est faux« .
« L’école n’est pas une marchandise »
« Nous somme dans un logique économique, l’école n’est pas une marchandise« , explique Antoine Minjoz, vice-président de l’UNL, « nous appelons tous les lycéens de la Réunion à rejoindre le mouvement pour manifester notre mécontentement. On tient à notre avenir« .
Des suppressions de postes qui ne touchent pas que les professeurs, mais aussi les personnels administratifs ou d’encadrements : « Il y a une dégradation de l’emploi au sein de l’Éducation Nationale, on supprime des postes de secrétaires administratifs, on demande alors aux assistants d’éducation de faire ce travail, on ne trouve plus d’EVS ou AVS (ndlr : Emploi Vie Scolaire / Auxiliaire de Vie Scolaire) à cause de la précarité des contrats. (…) Arrêtons ce massacre sur la route de l’éducation« , souligne Cécile Cheze de la SAIPER.
Nouvelle affiche de sensibilisation
L’occasion pour l’intersyndicale de présenter, également, une affiche choc intitulée « Arrêtons le massacre », « elle a été créée, pour le design, par des lycéens, notamment Alexis Chaussalet« , sur l’affiche on peut lire « 162 morts sur les routes de l’Éducation », un slogan choc qui ne laissera pas indifférent.
Les personnels d’éducation, parents d’élèves et élèves sont « invités » par l’intersyndicale à venir exprimer leur désaccord sur les 162 postes en moins l’année prochaine. « Depuis des années on parle de plan de rattrapage (…) pour arriver au moins au taux d’encadrement en métropole. (…) On demande un moratoire, après on gèle les suppressions de poste et on procède à un état précis de la situation pour évaluer les besoins. On détermine, non pas le nombre de postes à supprimer, mais à créer« .
La manifestation doit se dérouler mercredi 30 décembre à 14 heures devant les grilles du rectorat.