Le niveau de vie d’un Réunionnais est plus faible que celui d’un Français de métropole, et ce malgré une progression de 4% en cinq ans. Entre 2001 et 2006, les inégalités se sont accrues, les personnes aux revenus modestes ont vu leur niveau de vie stagné alors que les plus aisées ont connu un accroissement de leurs revenus.
Un numéro spécial de la revue Economie de La Réunion est publié aujourd’hui par l’INSEE. Intitulé « Diagnostic de la pauvreté à la Réunion » il a été réalisé en collaboration avec les services de la Caisse d’Allocations Familiales.
Seuil de pauvreté
Au niveau national, le seuil de pauvreté est fixé à 817 euros par mois. En métropole, 13 % de la population est en dessous de ce seuil tandis qu’à La Réunion ce chiffre atteint 52 %.
Les personnes les plus aisées ont été plus favorisées par la conjoncture économique -positive- de ces cinq dernières années. Cette catégorie voit son niveau de vie moyen mensuel augmenter. En revanche, pour les plus modestes, le niveau de vie stagne, à l’exception des 10% les plus défavorisés qui, bénéficiant d’un rattrapage de certains minima sociaux, voient leur niveau de vie progresser.
Niveau de vie
Pour la moitié de la population, le niveau de vie médian (c’est-à-dire que la moitié de la population a un niveau de vie inférieur à ce seuil et l’autre moitié un niveau de vie supérieur) est inférieur à 790 euros par mois.
À titre de comparaison, le Smic s’élevait au début de l’année 2006 à 1.218 euros brut par mois (sur la base de 35 heures hebdomadaire), et le RMI à 433 euros par mois.
Pour la France entière (DOM compris), le niveau de vie médian est de 1.280 euros.
Par ailleurs, 90 % de la population réunionnaise a un niveau de vie inférieur à 1970 euros contre 2370 euros pour la France entière.
Les inégalités ne cessent de progresser, comme il est indiqué dans la revue : « En 2006, les 10 % des individus les plus aisés de la population ont un niveau de vie cinq fois supérieur au 10 % les plus modestes à La Réunion. Pour la France, ce rapport est de 3,6. Par rapport à 2001, les indicateurs mettent en évidence une accentuation des inégalités monétaires dans l’île. Celles-ci s’expliquent par une évolution différenciée des niveaux de vie, les hausses ayant essentiellement profité aux plus aisés« .
La synthèse de cette publication est à retrouver sur le site de l’INSEE.
Des précisions sont à retrouver ci-dessous avec Claude Parain, responsable des études et de la diffusion à l’INSEE – Institut national de la statistique et des études économiques-.