Les salariés de l’OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique) de l’école maternelle du Sacré Cœur, située rue Juliette Dodu à Saint-Denis, ont entamé un mouvement de grève illimité, ce lundi 2 décembre 2013.
« C’est la première grève de l’histoire dans l’enseignement catholique réunionnais et la première grève des salariés de droit privé, puisque chaque école a un organisme de gestion qui emploie des secrétaires, des agents d’entretien, des ASEM« , souligne Jean-Pierre Marchau, secrétaire général de la FEP-CFDT.
« Il y a un manque de communication dans cette école. Nous ne sommes pas écoutés. On a eu une table ronde avec la direction vendredi qui n’a débouché sur rien du tout« , renchérit Arsène Roselie, ouvrier technique à l’école du Sacré-Coeur et représentant du personnel. C’est donc à la suite de cette réunion qui n’a rien donné qu’un mouvement de grève a été décidé.
Concrètement, la vingtaine de grévistes, qui a reçu le soutien de 18 des 20 enseignants de l’école, à travers une pétition, demande à la direction :
– un 13e moi pour tous
– le droit à la formation pour tous les salariés
– l’organisation des EEAD (obligatoires depuis le 30 juin 2011)
– le respect des salariés par l’employeur
– l’établissement de fiches de postes précises pour tous
– le respect des postes et fonctions de chacun
– la transformation des CDD en CDI
– la mise en place d’une NAO
– la fin des pression et des remarques discriminantes envers les personnels
– la mise en place d’un véritable dialogue social dans l’établissement
« Il y a un mépris de la direction »
« Depuis deux ans, leurs revendications ne sont pas acceptées, explique Jean-Pierre Marchau. Les salariés veulent une reconnaissance du dialogue social, et il n’y en n’a pas : c’est un comble dans un établissement catholique ! Il y a un mépris de la direction et nous mettons en cause le comportement de la directrice, qui n’est pas à la hauteur des enjeux actuels« , poursuit-il.
« L’employeur dit qu’il n’y a pas d’argent pour augmenter les salaires mais on sait qu’il y a de l’argent. On sait qu’en 2012, il y avait 690.000 euros sur le compte de l’employeur« , ajoute Jean-Pierre Marchau qui s’offusque que l’école ait « embauché des animateurs ce matin pour faire de la surveillance. La direction est prête à payer des gens pour casser la grève plutôt que de satisfaire les revendications des salariés. Cela en dit long sur l’absence de dialogue social dans l’entreprise« , lance-il.
Pour le moment, aucune rencontre n’a eu lieu entre la direction et les grévistes. « On attend un signe de la directrice« , conclut Arsène Roselie.