Le débat sur la dangerosité de la cigarette électronique est relancé. Selon une étude japonaise, les vapeurs des e-cigarettes contiennent des substances cancérigènes dans des quantités très variables qui peuvent dépasser les concentrations de la fumée de cigarette classique.
Au moins quatre substances reconnues comme cancérigènes ont été retrouvées dans la vapeur des cigarettes, selon le rapport de l’Institut national de la santé publique japonais, comme le formaldéhyde (un composé organique cancérigène), de l’acroléine, du glyoxal ou encore du méthyglyoxal.
Des taux qui varient selon les marques précisent les auteurs de ce rapport. « Pour une des marques analysées, l’équipe de recherche a trouvé un niveau de formaldéhyde qui a atteint jusqu’à plus de dix fois celui contenu dans une cigarette traditionnelle », a expliqué le chercheur Naoki Kunugita, qui a dirigé l’étude.
Toutefois, ce taux de formaldéhyde n’est pas constant, car « il varie au cours de l’expérience et s’élève particulièrement en cas de surchauffe du fil résistif intégré », a-t-il ajouté.
Les conclusions des chercheurs japonais appuient les craintes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en juillet dernier. Selon l’organisme, « les données existantes montrent que l’aérosol produit par les inhalateurs électroniques de nicotine n’est pas simplement de la vapeur d’eau, comme le prétendent souvent les stratégies marketing .
D’où la recommandation de l’OMS d’interdire la vente des cigarettes électroniques aux mineurs, mais également l’usage dans les lieux publics fermés.