Pour tenter de réparer une incapacité à anticiper les changements statutaires intervenus à Mayotte, la pire des décisions vient d’être prise au cours des 9e jeux des îles.
Il a toujours été admis que les problèmes politiques ne devaient pas interférer dans les compétitions sportives, le règlement de ces derniers devant être réglé en amont ou en marge, mais jamais au cours des épreuves faute de donner une image déplorable du sport qualifié pourtant d’école de la vie et source d’amitié entre les peuples.
Supprimer les hymnes et les drapeaux revient à rendre apatrides les athlètes qui concourent, à les rendre transparents, faudra-t-il également ne plus prononcer leur nom, leur pays, qu‘on arrête d’afficher les classements par nation.
Mais au-delà, du caractère méprisant d’une telle décision au regard de ces sportifs qui ont fait de grands sacrifices pour être présents dans cette compétition, de quelle autorité se croient investis ceux qui prétendent interdire à un état souverain de lever ses couleurs et entonner son hymne national, qui, avec un territoire et un peuple forment une Nation.
Qui pour se permettre d’arracher un drapeau des mains d’une championne, qui porte la fierté de tout un pays, qui pour interdire à un peuple d’entendre son chant national?
La Réunion est-elle en état de siège, envahie par une puissance étrangère ?
Même aux pires heures de l’histoire il se trouvait des femmes et des hommes qui au péril de leur vie le plus souvent ont protégé et brandi leur étendard comme symbole de leur liberté.
La liberté qui capitule n’obtient point de merci de l’ennemi!
Heureusement que la France du Général de Gaulle n’a jamais accepté la soumission, n’a jamais accepté de se plier, de capituler sinon, le sinistre spectacle auquel nous assistons aujourd’hui se serait déroulé sous d’autres couleurs et dans une autre langue que la nôtre.
En ce sens, je suis particulièrement fier des Réunionnais qui ont entonné et entonneront en chœur jusqu’au dernier jour, la Marseillaise en signe de résistance.
