Douze Réunionnais demandeurs d’emplois ont pu profiter, dans le cadre du dispositif « Leonardo Da Vinci », d’un stage en entreprise d’une durée de trois mois en Grande-Bretagne ou en Espagne. Ce dispositif, mis en place par le Pôle emploi, la Commission européenne et l’agence Education Formation France, permet à ces demandeurs d’emploi de profiter d’une expérience à l’étranger.
Après avoir suivi une formation chez MT CAD (organisme privé de formation professionnelle), ils se sont vus remettre leur billet d’avion, sésame obligatoire pour se rendre en Europe, des mains de Ladom (Agence de la mobilité) ce matin. « Avec ce dispositif on souhaite qu’ils apprennent un maximum la langue. Le but est de revenir avec un enrichissement personnel et professionnel, en profitant du stage et de la langue« , explique Marie-François Lo-King-Fung, responsable de la plateforme mobilité à Pôle emploi Réunion.
Dans la salle, ces futurs stagiaires européens ont entre 20 et 50 ans. Ils seront accueillis dans des familles à Swansea (Pays de Galles) et au Sud de Séville (Espagne). Tous sont très « motivés » à l’idée de partir parfaire leur anglais ou leur espagnol, mais également acquérir une nouvelle expérience professionnelle. « Je veux devenir bilingue. Pour moi cette expérience va affirmer mon choix« , explique Julie, 20 ans.
224 bourses en France, 20 pour la Réunion
Pour Anthony, 26 ans, partir en Espagne lui permettra d’apprendre une langue étrangère. « J’ai un expérience dans le commerce. Aller en Espagne m’apportera un bagage supplémentaire car je veux travailler dans un grand groupe« , précise-t-il. Commerce et Tourisme sont les deux secteurs visés par ces stagiaires réunionnais.
Choisis sur dossier, ces demandeurs d’emplois profitent des 20 places du dispositif de bourse « Leonardo Da Vinci ». Il faut savoir que l’Europe a attribué 224 bourses pour la France et la Réunion a bénéficié d’un quota plutôt intéressant, même si le Pôle emploi avait réclamé 60 bourses. A noter que le dispositif évoluera dès l’année prochaine pour s’appeler Erasmus +.
Pour 2014, les huit autres stagiaires sont déjà partis en juin dernier vers Malte et la Grande-Bretagne. La première salve de stagiaires, partie en 2013, est ressortie grandie de cette expérience. « Tout c’est très bien passé. Tous sont revenus avec des offres d’emplois et certains sont même repartis en Europe et dans l’hexagone. Il y a eu un impact fort en terme d’emploi« , conclut Marie-François Lo-King-Fung.