Ils redoutent d’être « totalement coupés du monde ». Alors que l’agence postale de Dos d’Âne est fermée temporairement (du 11 juillet au 15 août), une soixantaine d’habitants étaient mobilisés ce matin pour protester contre cette fermeture.
« Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, Dos d’Âne est totalement délaissé et nous n’avons aucun élu référent vers qui nous tourner », tacle Mirella Hoareau. « Il y a une croissance démographique exceptionnelle et à côté de cela, de moins en moins de services », reproche l’ancienne adjointe de Roland Robert. L’occasion également de souligner la possible fermeture de la mairie annexe et le cas du cimetière qui accueille « tous les décès du territoire » et risque, selon elle, de ne plus pouvoir accueillir les défunts.
Si la fermeture de l’agence postale n’est pour le moment que temporaire (elle est liée à l’absence de remplacement de l’unique personne y travaillant, actuellement en congés), l’ancienne adjointe évoque une rumeur selon laquelle les rideaux pourraient être définitivement baissés. « On nous a habitués petit à petit. D’abord ils ont fermé deux jours par semaine, maintenant plus d’un mois. Pour la suite, on s’attend au pire ».
« Je ne peux pas faire ma demande de RSA »
Temporaire ou pas, pour les habitants, cette fermeture amène bon nombre de tracas. « On ne peut plus retirer d’argent ! Il faut aller à Sainte-Thérèse, c’est compliqué, tout le monde n’a pas de voiture », explique Ludovic. C’est d’ailleurs le cas de Michel, qui regrette : « Il faut prendre le bus, mais si on ne peut pas retirer d’argent, on ne peut pas le payer. Et puis quand le bureau est fermé je ne peux pas non plus faire ma demande de RSA ».
Mirella Hoareau indique en outre craindre des « problèmes de sécurité » : « Les personnes âgées, qui sont des personnes fragiles, vont devoir retirer de grosses sommes. Nous redoutons que ça amène une délinquance qui n’existe pratiquement pas dans le bourg ».