Le père « a pu disparaitre depuis début avril » selon une source de l’AFP, date à laquelle la famille n’a plus donné signe de vie. Le quotidien Presse-Océan indique ce vendredi qu’un huissier avait été mandaté le 5 avril, pour venir réclamer « une créance de plus de 20.000 euros » au domicile de la famille.
Corps de de la mère et d’un des fils autopsiés
Aujourd’hui, ce chef d’entreprise de 50 ans, a été localisé à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, suite au traçage de la carte bancaire enregistrée dans cette ville et appartenant à la famille. Une trace qui remonte au jeudi 14 avril. De plus, la voiture de ce dernier a été retrouvée dans la nuit d’hier à aujourd’hui sur le parking d’un hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens, rapporte l‘AFP. Xavier Dupont de Ligonnès et sa famille avaient justement habité dans cette région avant de s’installer en Loire-Atlantique.
Agnès, la mère, et ses quatre enfants, ont selon toute vraisemblance été tués « par arme à feu », avait déclaré jeudi après-midi le procureur de la République, Xavier Ronsin. Les enquêteurs ont mis plusieurs heures pour exhumer les corps, ainsi que les cadavres des deux chiens de la famille.
« En fin de matinée seuls les corps de la mère et d’un des fils, Thomas, avaient été autopsiés », a précisé le procureur de Nantes dans un communiqué, qui indique que « chacun présentait deux orifices d’impact d’arme à la tempe ( 22 Long Rifle probablement, arme connue comme ayant appartenu à Xavier Dupont) » et que les autres corps seront autopsiés dans l’après-midi.
Scénario méticuleusement préparé
Loin du coup de folie, les enquêteurs penchent pour l’hypothèse d’un scénario méticuleusement préparé à l’avance. Plusieurs raisons à cela : d’abord, aucune trace de lutte n’a été relevée dans la maison, d’autre part, des sources ont indiqué que le bail de la maison avait été résilié et que des lettres avaient été adressées aux amis et à la direction de l’école pour les prévenir du départ de la famille.
Souvent absent pour des raisons professionnelles, selon le procureur, le père était gérant d’une petite société à Pornic « dans le tourisme » chargée de préparer un guide touristique. Entre autres témoignages, un des voisins assure avoir vu « le père, il y a 15 jours, vêtu d’un short et de chaussures bateau, mettant des gros sacs dans sa voiture ».