Dans un exercice qu’il affectionne, François Hollande s’est montré déterminé. Il a assuré qu’il restera « président jusqu’au bout », car il n’a pas « d’autres priorités, pas d’autres objectifs. Ce qui fait ma légitimité, c’est le mandat de cinq ans que j’ai reçu et la majorité qui soutient le gouvernement ».
Au lendemain du discours de politique générale de son Premier ministre, François Hollande a réitéré la volonté de l’exécutif de « ne pas lever d’impôts supplémentaires ».
Il a assuré que la suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu ne donnerait pas lieu à une augmentation pour les contribuables les plus aisés. Il a également ajouté que les mesures fiscales en faveur des plus modestes seront financées par deux milliards d’économies supplémentaires.
Interrogé sur une éventuelle hausse de la TVA d’ici la fin de son quinquennat, le chef de l’État a assuré que cette taxe ne serait pas augmentée et que la France n’irait pas plus loin que les 50 milliards d’euros d’économies.
La question du déficit public n’a pas été oubliée par le président, qui a confirmé le report de l’objectif de réduction à 3% du PIB à 2017.
François Hollande a également annoncé un plan numérique généralisé « dès 2016, mis en œuvre dès le collège » et que le service civique serait élargi « autant que possible. Le service militaire ne sera pas rétabli mais le service civique est une grande idée, il doit être élargi, être plus accessible, avec plus de missions, ouvrir à plus de droits, comme celui de passer son permis plus facilement » a -t-il déclaré.
Interrogé sur la sortie du livre de Valérie Trierweiler, François Hollande a déclaré s’être « déjà exprimé sur ce sujet » et a ajouté qu’il « ne donnerait pas d’autres réponses ».
Sur le volet international, François Hollande a assuré que la France fournira bien un « soutien aérien à l’Irak », et rien d’autre. « Nous n’irons pas au-delà, il n’y aura pas troupes au sol et nous n’interviendrons qu’en Irak », a-t-il affirmé.
Concernant les otages libérés dernièrement, François Hollande a réaffirmé que Paris ne payait pas de rançon pour ses otages : « Les règles que je me suis imposées depuis 2012 sont que la France ne paie pas de rançon, ne pratique pas d’échange de prisonniers » indique-t-il. Il ajoute : « Ce qui ne veut pas dire que d’autres pays ne le font pas, certains l’ont fait pour nous aider ».
Concernant la lutte contre le virus Ebola, le chef de l’État a annoncé l’installation, « dans les prochains jours », d’un « hôpital militaire en Guinée forestière, là où se situe le foyer principal de l’épidémie ».
Le locataire de l’Élysée a également plaidé pour une « industrie européenne de défense. L’Europe doit être une protection et elle ne l’est pas aujourd’hui » a déploré François Hollande. « Elle doit avoir une défense, elle ne peut pas s’en remettre à d’autres. Une étape doit être franchie pour que les efforts soient coordonnés, le fardeau partagé », a-t-il ajouté.
Dans cette perspective, il s’est dit favorable « à une Europe à plusieurs vitesses où le couple franco-allemand doit être le moteur ».