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Dina Moghrabin

Un nouveau complexe hôtelier vient de poser sa première pierre à mi-chemin entre Saint-Gilles et l’Hermitage ; il a pris pour nom « Dina Moghrabin » qui signifie l’île de l’occident. Voilà plus de vingt ans, à la Maison du Monde avec la Mairie de Saint-Denis, nous présentions l’ouvrage « 21 jours d’histoire de La […]

Ecrit par Christian Vittori – le lundi 24 novembre 2014 à 13H54

Un nouveau complexe hôtelier vient de poser sa première pierre à mi-chemin entre Saint-Gilles et l’Hermitage ; il a pris pour nom « Dina Moghrabin » qui signifie l’île de l’occident.
Voilà plus de vingt ans, à la Maison du Monde avec la Mairie de Saint-Denis, nous présentions l’ouvrage « 21 jours d’histoire de La Réunion » écrit par Daniel Vaxelaire aux Editions Azalées.

Cette dénomination que peu alors connaissaient, était inscrite sur le papier blanc de la transmission de la connaissance des origines de l’île.

Aujourd’hui, ce nom commence à être approprié mais peu savent comment il a été attribué.
Grâce au travail de recherches de l’historien Franco-Mauricien Alfred North-Combes, nous avons la thèse la plus plausible, à savoir que les arabes qui étaient de remarquables cartographes devaient naviguer au nord des Mascareignes lorsqu’ils furent aspirés par les ventes cycloniques qui les amenèrent à l’actuelle… Ile Maurice. Ils la dénommèrent « Dina Arobi » ce qui signifierait « ile dévastée » par les ravages de la tempête.
Pour retrouver la terre continentale, ils firent cap à l’ouest et trouvèrent l’actuelle Réunion, qui, naturellement, fut dénommée « Moghrabin ».
Firent-ils halte ? Personne ne le sait… Cela n’ayant rien à voir avec le Puits des Arabes du sud sauvage.

La Réunion devint « occidentale » dans sa forme de pensée et sa conception du monde, celle du soleil couchant que l’on peut découvrir au Barachois dans un magnifique panorama flamboyant, lorsque l’on contemple l’orbe d’or qui dépose sa lumière diaphane à la droite du Cap Bernard ou Cap des Poètes.

Rappelons-nous de ce texte poétique « prophétique » et quasi mystique de Charles Marie Leconte de Lisle, lorsqu’il nous rappelle dans le poème fondateur, « le Piton des neiges » :
« … Tandis qu’à l’occident où la brume s’enfuit,
Comme un pleur échappé des yeux d’or de la nuit,
Une étoile, là-bas, tombe dans l’étendue
Et palpite un moment sur les flots suspendue… »

Il est vrai que nous sommes en haut de la terre îlienne à l’aurore du petit matin, mais qui est cette énigmatique étoile ?

Christian Vittori
Le 24 novembre 2014

 

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