L’intervention de Didier Robert, député-maire du Tampon, hier soir, ressemblait à un préambule au Conseil interministériel de l’Outre-mer qui est prévu demain à l’Elysée.
Après un constat de la situation économique et sociale, Didier Robert reconnaît qu’il y a une “meilleure prise de conscience au service d’une politique partagée avec l’organisation des Etats généraux et le Conseil interministériel de l’Outre-mer”.
“Le CIOM sera aussi l’occasion de définitivement expurger l’assemblée unique dont nous ne voulons pas. La Réunion est terre française. Le cadre institutionnel de l’article 73 est celui qui convient aux Réunionnais, des adaptations sont toujours possibles”.
“Par ailleurs, je milite aussi pour une meilleure cohérence des politiques publiques. Nous devons faire des choix, définir une stratégie et amener tous les acteurs à partager une même vision de l’avenir. État, Région, Département, intercommunalités, communes, acteurs associatifs… nous devrions tous pouvoir construire dans le même sens”.
Ce qui ne serait pas le cas aujourd’hui. C’est d’abord Nassimah Dindar, présidente du Conseil général qui est critiquée. “Nous assistons à une véritable politique de casse sociale portée par le Département avec une gestion désastreuse des structures comme l’ADI , l’ARAST avec plus de 8.000 personnes âgées”.
« Accorder un véritable avantage lié à l’origine géographique »
Didier Robert pointe aussi du doigt la gestion du président de la Région Réunion, Paul Vergès : “une politique d’investissement très éloignée de nos priorités, de nos capacités financières réelles, de la nécessité pourtant évidente d’une politique d’aménagement équilibrée entre toutes les micro-régions.”
Le député-maire du Tampon retrouvera les deux responsables des exécutifs locaux, demain soir lors du Conseil interministériel de l’Outre-mer à l’Elysée. Il a par ailleurs indiqué qu’il déposera “dans les jours prochains, une proposition de loi visant à améliorer le système des mutations des fonctionnaires de l’Etat”.
“L’idée est d’accorder un véritable avantage lié à l’origine géographique des fonctionnaires. C’est un dispositif qui trouverait sa juste application dans les outre-mers mais aussi sur l’ensemble du territoire métropolitain”.
“La situation actuelle est vécue comme injuste à bien des égards. Accepter le principe d’une plus forte régionalisation des mutations comme des recrutements irait également dans le sens d’une plus grande efficacité des missions de service public”.