C’est au 14ème kilomètre, au Tampon, que le député-maire Didier Robert s’est entretenu avec la presse locale sur les deux temps forts qui ont marqué l’actualité politique nationale la semaine dernière : le Conseil interministériel et le Budget 2010 pour l’Outre-mer français.
Adopté mercredi dernier par les députés du Palais Bourbon, le Budget consolidé 2010 pour l’Outre-mer français a été le premier sujet d’éclairages de la part du parlementaire qui s’est dit satisfait de la hausse de 6% en comparaison avec le budget 2009, pour une somme totale de 17,2 milliards d’euros.
Un budget visant à soutenir les projets portés par les collectivités d’Outre-mer en 2010 : « le gouvernement a fait le choix de la solidarité à l’égard de l’Outre-mer, confronté, il est vrai, en début d’année à un véritable malaise social. C’est le constat d’un engagement sans précédent de l’État… » explique Didier Robert qui s’est, ensuite, penché sur les grandes lignes du Conseil interministériel.
La satisfaction de Didier Robert à l’issue des travaux du Conseil interministériel
Il y a eu les ateliers des Etats généraux, peu suivis localement, une restitution et une synthèse de ces travaux lors du séjour de François Fillon au début du mois de juillet dernier et, ce vendredi, le premier conseil interministériel de l’Outre-mer. Si, pour le chef de l’État, il s’agit d’un réel aboutissement, les mesures annoncées il y trois jours ont pour objectif de créer de nouveaux liens entre la métropole et l’Outre-mer français.
Estimant qu’il s’agit présentement d’une « meilleure prise de conscience des problématiques des Outre-mers« , Didier Robert a détaillé trois volets principaux issus du discours de Nicolas Sarkozy que sont l’axe économique, la question de l’égalité des chances et la mobilité des fonctionnaires (Voir article de Jismy Ramoudou : « [Didier Robert veut une amélioration du système de mutation des fonctionnaires de l’Etat]urlblank:http://www.zinfos974.com/Didier-Robert-veut-une-amelioration-du-systeme-de-mutation-des-fonctionnaires-de-l-Etat_a11867.html « ).
Concernant l’axe économique et afin de limiter la concurrence, le chef de l’Etat souhaite « limiter la concentration des entreprises et donner à l’observatoire des prix une mission accrue en lui permettant de saisir l’autorité de la concurrence« . Ce devrait, par exemple, avoir pour effet de réformer administrativement les prix des carburants et les conditions d’approvisionnement de l’île en carburants.
« 40 millions d’euros en faveur de la diversification des productions agricoles locales«
Parmi les annonces relatives au souhait d’un développement économique endogène, on note la prise en considération de la diversification agricole et le soutien aux entreprises locales. Résultat : la construction d’un Institut technique agricole et la mise à disposition d’une enveloppe de 40 millions d’euros en faveur de la diversification des productions agricoles locales.
Du côté des entreprise locales, c’est un fond de garanties qui a été retenu afin de favoriser le financement de la trésorerie des PME. Cette mesure devrait être associé à une défiscalisation à 50% des prises de participation dans le capital des PME locales du moment que les secteurs concernés soient inscrits dans la LODEOM.
Soutien et développement économique aussi à travers la question de la desserte aérienne via le renforcement de la plate-forme de Pierrefonds pour une desserte régionale mais également la nomination d’un Commissaire au développement économique endogène pour l’Océan Indien.
Egalité des chances et logement social
Les étudiants inscrits en première année de Premier cycle des études médicales (PCEM) devraient apprécier la création d’un Centre hospitalier universitaire (CHU) associée à la possibilité d’un cursus universitaire complet en médecine. Plusieurs mesures en faveur de l’éducation et de la lutte contre l’illettrisme viendront compléter cette annonce qui devrait contribuer au « rayonnement de la Réunion dans la coopération avec les pays limitrophes » selon Didier Robert.
Autre sujet d’importance : le logement social. Ce secteur devrait être renforcé avec le maintien de la LBU (Ligne budgétaire unique) avec une réorientation, dite « privilégiée », en faveur du logement social. Par ailleurs, l’État s’engage à mettre gratuitement à la disposition de bailleurs sociaux de foncier afin de leur permettre de monter plus rapidement leurs opérations et de pouvoir répondre plus rapidement à la forte demande locale.