La DRASS ne cesse de le répéter lors de ses actions de prévention, « c’est l’hiver austral certes, il y a moins de moustiques c’est vrai, mais ils sont toujours présents et il faut donc éviter de laisser des foyers s’installer« , rappelle Gaëlle Fohr.
Une enfant habitant à Saint-Gilles souffrait la semaine dernière de symptômes liés au chikungunya. Son médecin traitant a décidé, par vigilance, de réaliser des analyses de sang. Contactée ce matin, la maman suit les consignes formulées par la DRASS et attend de recevoir des analyses plus complètes.
Dans le même quartier, une autre personne a affirmé présenter des signes de fatigue inhabituelle et de courbatures.
Avec de tels symptômes, et dans le contexte actuel, il est difficile de savoir si c’est une grippe ou si on a affaire à des cas de chikungunya. Pour ces raisons, la DRASS agit « comme si on y croyait« , explique Gaelle Fohr, responsable adjoint du service de lutte antivectorielle de la DRASS.
Tout le quartier traité
Le 10 août, une équipe a mis en place un traitement sur les dix maisons environnantes. Il s’agit là d’aller à la rencontre des habitants et de leur demander s’ils ont présenté, dans les derniers jours, des symptômes similaires aux deux cas probables de chikungunya.
Le 11 août, un traitement plus large a été entrepris sur les 100 maisons voisines. L’action de prévention consiste à vérifier les jardins, les pots de fleurs et tous lieux susceptibles d’abriter des foyers de moustiques.
Dans la nuit de dimanche à lundi, tout le quartier a subi un traitement adulticide, soit la pose d’un produit qui tue les moustiques adultes.
La DRASS conseille aux personnes qui souffriraient de courbatures, fièvre ou grosse fatigue, de se rendre chez leur médecin. Concernant les deux cas probables, la confirmation par le centre national de référence des résultats des analyses de sang est attendue. Cela confirmera ou pas la suspicion de cas de chikungunya sur notre île.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la DRASS procédera à nouveau à un traitement adulticide dans le quartier de Saint-Gilles où résident les deux personnes.