Les faits sont pour le moins originaux. Une mobilisation sociale a eu lieu ce jour dans les locaux de la CFDT, la confédération interprofessionnelle de syndicats. Les deux salariées de la CFDT, travaillant au sein du CREF (Centre Réunionnais d’Etudes et de Formation), association gérée par des syndicalistes, reprochent à leur président une attitude déplacée.
« On est en droit d’attendre d’un responsable, qui plus est syndicaliste, une attitude respectueuse vis-à-vis de ses salariés« , s’insurge le responsable syndical, Jean-Pierre Marchau.
La secrétaire et la formatrice énumèrent ce qui créé aujourd’hui la pomme de discorde avec leur président: Suppression des repas de fin d’année, remise en cause de la mutuelle et prévoyance, suppression de tâches professionnelles, refus de compensation des heures supplémentaires, accusations « injustifiées » d’absences, accusations « infondées » de vol… « Alors que la CFDT se bat pour la préservation de la prime Cospar, le président a décidé de la supprimer à l’une des salariées« , ajoute Jean-Pierre Marchau à cette liste revendicative.
Celui-ci attend désormais une réaction de la CFDT : « En tant que responsable syndical, j’attend que le CREF réunisse son conseil d’administration et change de président« , déclare-t-il sans détour avant de rappeler avoir été à l’origine de deux courriers en 2014 « dans lesquels je mettais déjà en garde sur son comportement« , poursuit Jean-Pierre Marchau.
Les deux salariées seraient déterminées, jusqu’à se mettre en grève si rien ne bouge dans les semaines à venir.