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Deux fédérations de transport dénoncent des pratiques inhabituelles de la GTOI

La FTR (Fédération des terrassiers de la Réunion) et la FT2R (Fédération des transporteurs routiers de la Réunion) ont adressé un courrier vendredi dernier à la préfecture afin de signaler le transport de déblais de la GTOI par des agriculteurs avec leurs tracteurs, sachant que ces derniers roulent sur les routes avec du GNR (gasoil non routier), n'ont pas de limite de tonnage et auraient des passes-droit que n'ont pas les terrassiers ni les transporteurs.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 09 juillet 2012 à 20H11

Des agriculteurs pour transporter des déblais de la GTOI, voilà une pratique qui durerait depuis plus de trois ans « et que la préfecture tolère », regrette Michel Allamèle, président de la FTR (Fédération des terrassiers de la Réunion), qui a co-adressé un courrier vendredi dernier avec la FT2R (Fédération des transporteurs routiers de la Réunion) afin que cette pratique cesse.

« Les transporteurs routiers et les terrassiers ont une qualification et des contraintes propres à la profession. Nous avons des comptes à rendre à la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) qui nous demande notre bilan et notre capacité financière. Nous avons donc des obligations contraignantes. Nous n’avons rien contre les agriculteurs mais si la préfecture tolère ce genre de chose, alors pourquoi est-ce qu’on aurait pas droit aux mêmes privilèges qu’eux, comme de faire du transport en surcharge ? (…).

Les tracteurs pourraient transporter « plus de 40 tonnes de matériaux en prenant les routes (…) ». Ils auraient aussi des passe-droits délivrés par la préfecture, qui leur permettent de rouler au GNR (gasoil non routier) sans qu’ils soient contrôlés (surcharge, pneu, signalisation, etc…). « Pourquoi vos services autorisent que des agriculteurs fassent notre travail ? » demandent les syndicats dans le courrier adressé au préfet Michel Lalande, en rappelant que « la profession de transporteur et celle de terrassier se trouvent dans une situation critique », étant donné le manque criant d’activité dans le secteur du BTP.

Contactée par la préfecture, la GTOI s’est engagée à stopper net cette sous-traitance « qui créé deux poids de mesures dans l’économie », regrette Michel Allamèle. « Je me suis rendu sur le chantier de la GTOI à Saint-André, et ils ont en effet arrêté le transport de leur déblais par les tracteurs. J’avais de toute façon lancé un ultimatum, celui de bloquer le chantier si cela ne cessait pas. Et ils l’ont compris parce qu’un chantier à l’arrêt coûte cher », indique le syndicaliste.

 

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