Il n’y a pas que les deux collectifs, KDIR et CSAPR (à l’origine du mouvement social éclair de mercredi), qui resteront vigilants aux décisions prises en préfecture sur le sujet épineux des dettes sociales et fiscales.
Les représentations syndicales comptent bien s’assurer que l’ensemble des travailleurs ne sera pas lésé par les choix opérés à l’issue des prochaines réunions entre l’Etat, les organisations patronales et les collectifs cités plus haut. « Il est hors de question que les cotisations sociales partent en cadeaux fiscaux« , s’exclame Max Banon, représentant syndical de la CGTR.
Et de poursuivre: « Il est hors de question que les collectifs imposent leur loi« . Pour la CGTR, comme pour d’autres représentations syndicales, parce que les cotisations sociales alimentent les organismes sociaux (sécurité sociale, caisse des congés payés du BTP…), elles doivent continuer à être payées par toutes les entreprises, sans exception.
Max Banon précise toutefois : « Il faut évidemment aider les entreprises en difficultés mais il ne peut pas y avoir effacement des dettes sociales et fiscales. Nous nous devons de défendre les travailleurs« .
Il s’interroge également sur le constat qui tend à montrer que les dispositifs mis en place sont insuffisamment utilisés par les entreprises en difficultés : « Il existe plusieurs plans Novelli. Or sur 2012, que 30 dossiers ont été déposés. Pourquoi? »
La CGTR attend désormais la prochaine réunion en préfecture sur la question, mais demande d’ores et déjà « une consultation officielle des représentations syndicales ». Si les solutions qui seront envisagées ne sont pas favorables aux travailleurs, « chacun devra prendre ses responsabilités« , prévient Max Banon.