« Okilé » sera le quatrième album de Destyn Maloya, après une quinzaine d’années d’activité, et peut-être le plus abouti. Les membres du groupe ont passé un an et demi dans les studios d’enregistrement pour s’en assurer. « Ça a été long pour obtenir une bonne qualité. J’ai été très exigent sur cet album », explique Fabrice Ramaye, le leader du groupe.
D’autant que cet album lui tenait particulièrement à coeur, car il a été l’occasion de puiser dans ses origines malgaches. « Toute la construction musicale a été faite à la Réunion mais la partie vocale a été enregistrée à Madagascar, la terre de mes ancêtres, avec mes amis, les groupes Lego et Violon Androy », précise l’artiste.
Toujours sur une base instrumentale traditionnelle de la Réunion, Destyn Maloya fait vivre à travers sa musique de multiples influences, raggaloya, coupé-décalé, ou encore ambiances brésiliennes.
Une invitation à oublier ses ennuis
Dans ses chansons, au nombre de 13 dans ce nouvel opus, des textes engagés sur des thèmes graves, l’alcool, la maladie, la misère, la mort, avec une volonté de ne jamais perdre la bonne humeur.
« Les gens se reconnaitront dans cet album. On ne fait pas de la chanson engagée juste pour dire ce qui ne va pas mais pour apporter des solutions. C’est un maloya festif, pour que ceux qui écoutent notre musique oublient leurs soucis. C’est notre état d’esprit », insiste Fabrice Ramaye.
L’album sera dans les bacs à la mi-novembre et en vente dans les concerts qui suivront à la Réunion, avec sur scène, les groupes malgaches qui ont oeuvré à sa confection. Un spectacle qui s’annonce au bas-mot « vivant ». En début d’année prochaine, il sera temps pour Destyn Maloya de partager ses rythmes en Chine, en Australie et en Europe, où les musiciens partent en tournée.