Les exonérations de charges sociales et de la taxe professionnelle contenues dans toute zone franche, intéressent de plus en plus les décideurs locaux. Plusieurs projets de zones franches sont en effet à l’étude.
Il y a d’abord celui de la future Loi programme : la zone franche globale. Elle ne concernera que trois secteurs d’activités : l’environnement durable, les TIC et l’agro-nutrition.
Il y a aussi le projet de Jean-Yves Minatchy. Le président de la chambre d’Agriculture défend lui, une zone franche agricole. “Exonérer les agriculteurs de certaines charges, leur permettrait de transformer leurs produits, et surtout de répondre aux appels d’offres des institutions locales, concernant les cantines scolaires”.
Il y a enfin le projet de zone franche rurale pour les communes de Sainte-Rose, Salazie et la Plaine des Palmistes, initiée par Stéphane Fouassin, maire et conseiller général de Salazie.
Jean-François Maillot, président de l’association des acteurs économiques de La Réunion, lui propose “de mettre toute La Réunion en zone franche”. Le chef d’entreprise met en avant les bons résultats générés par la zone franche urbaine de l’Est, depuis sa création.
Jean-Marc Nourby, directeur de la Maison de l’emploi, et un des principaux porteurs de la ZFU à l’époque, confirme. “La ZFU correspond à une attente. Selon les critères nationaux, une ZFU doit créer 3 000 emplois en quatorze ans, celle de l’Est aura atteint cet objectif en trois ans”.
C’est bien le secteur du BTP qui en est le moteur. “Les services sont aussi porteurs d’emplois”. Il est vrai que pour le seul premier semestre 2008, plus de 500 entreprises ont été créées dans l’Est.
“Etendre la ZFU de l’Est à toute La Réunion, serait bien sûr l’idéal dans l’absolu. Mais, il faudrait surtout montrer aux ministères concernés que dans l’hypothèse d’un tel projet, “le jeu des exonérations ne coûterait pas plus cher à l’Etat”.
“Que les exonérations contenues dans une ZFU ne sont qu’une réorientation des deniers publics. Cette ventilation différente occasionne un surcroit d’activité et une plus grande création d’emplois”.
“Et que la zone franche ne coûterait pas plus cher à l’Etat”, conclut Jean-Marc Nourby, directeur de la Maison de l’Emploi.