Accusée de provocations et de violences, la Ligue de défense juive (LDJ), un mouvement sioniste proche de l’extrême-droite israélienne, est dans le viseur de plusieurs personnalités politiques, qui ont demandé la dissolution du groupe.
Appelée auparavant Liberté Démocratie et Judaïsme, la LDJ a déjà été dissoute et interdite en France en 2003, mais s’est rapidement reformée.
Comme le rapporte Le Lab, l’élu Front de gauche du Nord, Jean-Jacques Candelier, a publié une lettre ouverte sur sa page Facebook a demandé la dissolution de la LDJ, la qualifiant de « barbare » et a rappelé au chef de l’État, François Hollande, que la LDJ est interdite aux États-Unis et en Israël.
Il a par ailleurs ajouté ce lundi qu’il comptait demander des explications à Bernard Cazeneuve.
Jean-Jacques Candelier n’est pas le seul homme ou femme politique de gauche à demander l’interdiction de la LDJ.
Au PS, Alexis Bachelay s’est interrogé dans le [Journal du Dimanche]urlblank:http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Qu-est-ce-que-la-Ligue-de-defense-juive-676535 sur la manière dont s’est déroulé la dispersion de la manifestation pro-palestinienne du 17 juillet dernier. Pour rappel, [la LDJ avait appelé à un rassemblement devant la synagogue de la Roquette]urlblank:http://www.liguedefensejuive.com/dimanche-13-juillet-rassemblement-de-soutien-a-israel-2014-07-11.html . « Si effectivement, il était avéré qu’il y a des gens qui étaient organisés pour agresser physiquement, insulter, il faut se poser la question de leur existence. On ne peut pas tolérer cela ».
Le député PS se base pour cela sur les vidéos et les messages postés sur Twitter qui montrent des soutiens de la LDJ tenant des propos plus ou moins explicites.
La semaine dernière, le Parti de Gauche a demandé qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place afin de faire la lumière sur ces incidents. « Plusieurs témoignages font état de provocations en provenance de militants de la LDJ à proximité de la manifestation. Le Parti de Gauche considère qu’il est extrêmement important de faire la lumière sur ces événements : y a-t-il eu des actes antisémites? Des provocations délibérées commises par des militants de la LDJ? » s’interroge le PG.
Outre les politiques, l’association antiraciste MRAP, avait réclamé à plusieurs reprises -en vain- la dissolution de la LDJ, mais les autorités n’avaient pas réagi à sa demande.
Une certaine « complaisance » des autorités envers le groupuscule qu’avait même dénoncé en février dernier l’Union juive française pour la paix. L’association s’indignait [d’un article publié par la LDJ commémorant la naissance de l’extrémiste juif Braouch Goldstein]urlblank:http://www.ujfp.org/spip.php?article3103 , qui avait perpétré un attentat au Caveau des Patriarches à Hébron en 1994.