Une panne, ça arrive. Mais ce qui énerve quand un avion est empêché de décoller, pour une raison quelconque, c’est d’abord le fait de ne pas être suffisamment informé officiellement et surtout d’avoir le sentiment que la compagnie ne fait pas tout ce qu’elle pourrait faire pour minimiser au maximum les inconvénients pour ses clients.
Ils étaient nombreux hier soir, à se présenter heureux, en fin de journée à Gillot, pour des vacances prévues à Bangkok. Ils se sont présentés comme prévu à l’enregistrement des bagages pour un départ de l’avion d’Air Austral prévu à 20 heures.
A 22 heures, une partie des passagers est déjà à bord quand on leur demande de redescendre suite à des problèmes avec la climatisation. Effectivement, il fait anormalement chaud dans la carlingue.
Certains passagers venant de loin, Air Austral décide de faire également débarquer l’ensemble des valises, de façon à permettre à tout le monde d’aller passer la nuit à la maison. Problème : il faut encore compter environ 45 minutes avant que chacun puisse récupérer son bien.
Reste maintenant à rentrer chez soi. Air Austral fournit bien un bon pour un taxi, mais ces derniers sont rares à cette heure devant l’aérogare et ceux qui sont là préfèrent les longues courses, dans le Sud par exemple, bien plus rentables, qu’un simple déplacement à Saint-Denis.
Les malheureux Dionysiens sont donc obligés d’attendre qu’un proche veuille bien venir les chercher. Encore du temps de perdu et du sommeil en moins.
D’autant qu’Air Austral leur demande d’être présents dès 6h15 ce matin à Gillot. Bizarrement, certains passagers semblaient être au courant que l’avion ne décollerait pas à l’heure, et ne partirait que vers midi.
A 8h, Air Austral fait malgré tout embarquer tout le monde, pour finalement les faire redébarquer un quart d’heure plus tard au motif que l’équipage doit se reposer. Comme si Air Austral ne savait pas, un quart d’heure avant, au moment de faire embarquer les passagers, que son équipage devait se reposer…
Finalement, tout le monde redescend, et la compagnie remet à chacun un bon pour une collation. Nouveau problème : les employés du bar semblent débordés et demandent aux passagers excédés de repasser une demi-heure plus tard, le temps d’aller s’approvisionner, car ils n’ont rien en stock… On vous laisse imaginer la colère des passagers qui ont nettement le sentiment qu’on se fiche d’eux.
Ceux qui habitaient à proximité ont préféré rentrer chez eux pour avaler quelque chose avant d’entamer ce long voyage direct jusqu’à Bangkok. Ils sont convoqués à l’aéroport à 11h pour un décollage prévu à 12h15, bizarrement l’horaire annoncé dès ce matin par certains passagers bien informés.
Si l’équipage a pu se reposer comme prévu, on ne peut pas en dire autant des passagers…
