Le SAFPTR, syndicat devenu majoritaire en 2011 à la mairie de Saint-Paul, se fait de nouveau entendre de la municipalité en 2012.
Depuis des semaines, le syndicat demande des explications à la mairie sur des pratiques supposées de pression sur des employés communaux ayant fait grève en 2011. Une grève qui avait paralysé le service restauration et une partie des services techniques au mois de juin ([voir ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Fin-de-la-greve-a-St-Paul-La-mairie-lache-1-300-euros-pour-les-agents-non-titulaires_a29753.html ).
« Des employés sont mis au placard. Ça se caractérise par exemple par une personne à qui l’on confie un poste, mais à qui on ne donne ni matériel, ni stylo, bref aucune possibilité d’accomplir sa mission », affirme Gilbert Estelle, porte-parole des employés communaux au SAFPTR et élu au comité d’hygiène et de sécurité (CHS). Un autre cas exposé par les protagonistes est celui d’une employée transférée du CCAS aux services techniques. Plus une mise au placard qu’une promotion, selon le SAFPTR.
Sur ces points, Jean-Marc Gamarus, 1er adjoint à la mairie, rappelle que le but de la réunion informelle de ce matin était justement de « poursuivre le dialogue social à période régulière ». « Nous à la mairie, on essaye de bien faire avec un budget communal qui n’est pas extensible. La réunion de ce matin devait d’ailleurs expliquer aux représentants syndicaux les orientations budgétaires 2012 de la commune. Je respecte le personnel. S’il y a des pressions, eh bien que les personnes qui se disent victimes fassent le nécessaire devant la gendarmerie, le tribunal administratif ou leur syndicat », a-t-il précisé.
Comme pour témoigner du caractère délibéré de telles pressions, Gilbert Estelle précise pour sa part que ces personnes visées ont toutes pour point commun: avoir manifesté en 2011. « L’essentiel des services concernés sont ceux de la restauration scolaire, des services techniques, et ça commence à impliquer des agents administratifs », explique le syndicaliste.
Le syndicat agite la menace d’un préavis
La réunion qui se tenait dans les locaux de la SEM Tamarun à la Saline-les-Bains devait être un moment de concertation. Mais voilà, une petite phrase supposée de Jean-Marc Gamarus a fait réagir le SAFPTR qui a décidé de boycotter en partie la séance de travail (seuls trois de ses membres ont laissé leur chaise vide). Selon les propos rapportés par les membres du SAFPTR, le 1er adjoint aurait demandé à ce que Jean-Pierre Lallemand (président départemental du SAFPTR) n’y soit pas convié car il pourrait « semer le trouble » à Saint-Paul. « C’est un mensonge » dit, très affirmatif, Jean-Marc Gamarus qui ajoute même avoir invité le président du SAFPTR à envoyer un courrier en direction de la mairie pour demander une audience ultérieure. « Il y avait tous les syndicats présents ce matin. Il y avait par exemple la CGTR. Est-ce que M. Ivan Hoaraeau était présent ? », interroge Jean-Mac Gamarus. Une formule pour démontrer simplement que les secrétaires généraux des syndicats n’étaient pas invités et « un problème d’équilibre » évident pour le 1er adjoint.
Devant un mépris qu’ils dénoncent, les représentants du SAFPTR commune de Saint-Paul parlent déjà d’un préavis de grève qui pèse au-dessus des services municipaux. Un seul objectif doit être atteint avance Gilbert Estelle : « l’application réelle de l’accord signé en 2011 ».