Une vingtaine de jeunes ayant passé le concours de sapeurs-pompiers professionnels à Mayotte, il y a un an, se sont rendus au Conseil général ce mardi pour demander du travail. Ils sont en tout une cinquantaine à avoir le concours en poche, sans pour autant trouver de poste, malgré le fait que bon nombre d’entre-eux soient sapeurs-pompiers volontaires. Avec un concours d’une validité de seulement trois ans, ils craignent de ne pas être embauchés à temps. Ils ont pu échanger avec le SDIS et le cabinet de la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar.
« Les élus réunionnais doivent se réveiller et mettre en œuvre la préférence régionale, affirme Michel Mani, porte-parole du groupe, il n’y a pas de honte à avoir, ils l’ont bien mis en place à Mayotte ». Selon lui, plusieurs solutions existent comme le maintien du budget et donc des 1.162 agents de l’île, les départs à la retraite, et pourquoi pas un gel de deux ans des retours de pompiers de métropole, « juste pour cette période urgente ».
« On a pris en compte leur demande, on doit maintenant analyser les capacités budgétaires du SDIS et ils ont compris les problématiques, explique le directeur du SDIS, le colonel Jean-Marc Loubry. On a mis en place un échéancier et on doit se retrouver au mois de décembre après le vote du budget primitif du SDIS, ce qui nous permettra de trouver une solution entre le maintien des postes que l’on a et les départs à la retraite… tout en sachant qu’il y a un équilibre à trouver entre les concours et les retours au pays aussi… »
Une motion sera donc proposée par Nassimah Dindar lors de la prochaine assemblée plénière du Conseil général le 28 octobre, afin de prolonger la validité du concours. « Nous sommes satisfaits de la rencontre mais pas encore de la finalité car ce sera encore long, explique Michel Mani, nous demandons pour le moment une prolongation d’un an de la validité du concours et surtout que le budget du SDIS ne soit pas amputé ».
ITW du colonel Jean-Marc Loubry: