Un groupe d’étudiants de Sciences Po Paris s’apprête à bouleverser les codes de la prestigieuse école.
Une nouvelle association d’étudiants estampillée Front national pourrait être créée sous peu. Une candidature qui est portée par David Masson-Weyl. L’étudiant de 22 ans doit, dans les prochains jours, déposer un dossier portant création d’une section étudiante FN. Une révolution dans l’univers élitiste de cette école qui forme dans sa grande majorité les futurs serviteurs de l’Etat.
« Notre objectif est de montrer qu’il n’y a pas de honte, au contraire, il faut être fier d’être jeune, diplômé et électeur du Front national », proclamait l’étudiant ce vendredi au micro de RTL.
Cette annonce a déjà fait réagir un autre syndicat. « Le Front national n’a traditionnellement pas sa place dans notre école, les valeurs et le discours qu’il défend vont à l’encontre de ce qui fait l’essence de Sciences Po, son ouverture et l’esprit d’émancipation », conteste Clotilde Hoppe, secrétaire générale du syndicat étudiant de gauche Unef. « Ce serait une normalisation du FN que nous refusons », ajoute-t-elle.
La direction de l’Institut d’études politiques attend de recevoir la fameuse demande avant de se prononcer. Si l’association venait à être reconnue, elle pourrait prétendre, comme tout autre association étudiante, à demander le droit d’organiser des réunions dans un local de l’établissement, demander des subventions pour organiser des événements et distribuer des tracts.