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Département: Nassimah Dindar présente un « budget de résistance »

Le Département a présenté ses orientations budgétaires 2017 qui seront exposées en assemblée plénière ce mercredi.   La présidente Nassimah Dindar et ses élus n’ont pas manqué de rappeler « le contexte difficile » dans lequel se sont réalisées ces orientations : « Depuis trois ans, l’Etat nous verse une DGF (dotation globale de fonctionnement) moindre », affirme la présidente. […]

Ecrit par SH – le mardi 25 octobre 2016 à 16H33

Le Département a présenté ses orientations budgétaires 2017 qui seront exposées en assemblée plénière ce mercredi.
 
La présidente Nassimah Dindar et ses élus n’ont pas manqué de rappeler « le contexte difficile » dans lequel se sont réalisées ces orientations : « Depuis trois ans, l’Etat nous verse une DGF (dotation globale de fonctionnement) moindre », affirme la présidente. Depuis 2013, la DGF est en effet passée de 377 millions d’euros à 338 millions prévus en 2017. Le Département parle donc de « budget de résistance » dans un « contexte toujours restreint ». En effet, avec des allocations individuelles de solidarité (RSA, APA pour les personnes âgées et PCH pour les personnes en situation de handicap) qui coûteront 712 millions d’euros en 2017 et des recettes de 562 millions, le Département se retrouve avec une charge nette de 150 millions d’euros.
 
Mais Nassimah Dindar se félicite de « la gestion rigoureuse et maîtrisée » des dépenses du Conseil départemental sans avoir recours à une hausse de la fiscalité : « Nous avons su préserver les missions et les aides ». Ainsi que les investissements, avec 700 millions d’euros prévus dans le Programme pluriannuel d’investissement 2017-2021, soit 140 millions par an. Si certaines années ont connu des investissements à hauteur de 200 millions d’euros, la somme de 2017 est une amélioration au vu des 115 et 112 millions d’euros de 2014 et 2015, retient la présidence.
 
Cinq chantiers en 2017
 
Avec les 140 millions d’euros prévus, le Département a détaillé cinq chantiers « prioritaires ». Parmi eux, les Maisons d’assistants familiaux (MAF) qui auront pour objectif l’accueil de personnes âgées dans un environnement familial et « créole ». Le but est de compléter le travail des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et répondre au vieillissement de la population. On passera en effet de 100.000 personnes âgées (plus de 60 ans) en 2010 à 225.000 en 2030. Le Département a lancé un appel à projet pour la transformation de bâtiments et structure pouvant accueillir une dizaine de gramounes et trois à quatre accueillant formés et agréés. « Avec une maison, de la bonne cuisine, un jardin et une ambiance familiale, c’est une réponse humaine aux besoins des personnes âgées ». C’est également une réponse aux maisons d’accueil « marron » qui pourront être régularisées. Il y en aurait jusqu’à 150 sur l’île.
 
Dans le budget, on compte également la nouvelle aide aux jeunes entrepreneurs, le Tremplin pour l’activité des jeunes (TAJ), qui consiste à proposer jusqu’à 8000 euros aux jeunes entre 18 et 30 ans qui veulent créer leur entreprise. 111 dossiers ont été notifiés pour un montant moyen de 7700 euros par dossier, soit une dépense de 863.800 euros pour le Département. Le but est d’atteindre les 500 jeunes en 2017.
 
Une SPL pour la culture

Autre aide, cette fois accordée aux petits producteurs locaux. Nassimah Dindar explique : « 9 millions d’euros sont accordés par le FEADER chaque année aux agriculteurs de filières organisées, mais les autres agriculteurs ne reçoivent aucune aide et ne s’en sortent pas ». La même somme de 9 millions d’euros leur sera donc accordée pour la production de tomates, carottes, oignons, gingembre et choux.
 
Les routes de l’île seront également embellies, sécurisées et protégées et des radiers supprimés.
 
Côté culture,  une société publique locale est prévue pour l’année prochaine afin de regrouper les huit structures culturelles, comme les musées, du Département et ainsi permettre « une gestion plus souple et réactive que dans un service public classique », précise Béatrice Sigismeau, vice-présidente. Des pass touristes, des boutiques, des tarifs harmonisés… « Nous cherchons à avoir une politique plus volontariste pour augmenter la fréquentation », ajoute-t-elle. [Un changement qui ne convient pas à tous les agents de ces structures]urlblank:http://www.zinfos974.com/SUD-et-FSU-contre-la-privatisation-des-musees-de-l-ile_a106595.html . « Rien ne changera pour eux, ni leur statut, ni leur poste, rassure Nassimah Dindar, et ils ont le choix de rentrer dans la SPL ou pas ». Des rencontres avec les agents sont d’ailleurs prévues.
 
Le budget de 2017 sera donc voté demain en assemblée plénière au Conseil départemental.

 

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