Au moins cinq sans-abris sont morts depuis samedi suite à la vague de froid qui s’est abattue sur la France ces derniers jours.
Deux sans-abris sont morts ce matin après avoir tenté de faire du feu pour se protéger du froid. L’incendie s’est déclaré vers 5h30 dans un bâtiment désaffecté situé à Brie-Comte-Robert, à une trentaine de kilomètres à l’est de Paris. Les corps des deux victimes ont été retrouvés carbonisés à l’intérieur du bâtiment.
Dimanche, c’est un quinquagénaire qui a trouvé la mort dans le XIIe arrondissement parisien, « en raison du froid » ont indiqué les services de la ville de Paris. Il avait été retrouvé en état d’hypothermie et avait fait un malaise cardiaque à l’arrivée des secours.
La veille, c’est un SDF de 29 ans qui a été retrouvé inanimé à Douai en état d’hypothermie. l’homme décèdera quelques heures plus tard à l’hôpital.
Cette vague de froid a également touché la Côte d’Azur puisqu’un le corps sans-vie d’un sans-abri belge de 46 ans a été retrouvé dimanche matin à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes). Selon la préfecture, la victime est décédée du « froid, combiné à l’alcoolémie » et à un vent glacial.
La chute des températures a obligé l’instauration d’un niveau de vigilance orange dans différents départements, obligeant des villes à augmenter leurs capacités d’hébergement d’urgence.
Malgré ces dispositifs, le directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), Florent Gueguen, a déploré un « manque d’anticipation » de la part du gouvernement : « On fait une gestion au thermomètre: on attend qu’il fasse -5°C pour ouvrir des places supplémentaires alors que les locaux existent et que les associations sont prêtes à accueillir le public ».
Même avis pour Christophe Louis, le président de l’association « Les morts de la rue », qui demande à ce que « les places ne soient pas seulement ouvertes en période hivernale, mais tout au long de l’année ».