Du matériel endommagé, des légumes volés ou encore des plantations détruites… Voilà quatre ans que Loïc Blard, agriculteur du Tampon, se bat contre ces actes de dégradation. Et la dernière date du 28 mars.
Après 20 plaintes déposées à la gendarmerie, sans réponse, Loïc Blard est prêt à se résigner et tout abandonner.
Mais la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) tente de faire passer un message avec son histoire: « Il faut sensibiliser les autorités aux vols et dégradations dans la campagne qui sont les mêmes qu’en ville, explique Frédéric Vienne, président de la FDSEA à La Réunion, ils ne sont pas pris au sérieux et pourtant les dégâts sont très importants ».
Pour Loïc Blard, il s’agit d’environ 30.000 euros de préjudice. Des tuyaux d’arrosages coupés jusqu’aux agressions physiques, le prix à payer n’est pas seulement matériel. « Bon nombre d’agriculteurs ne portent même plus plainte car ça ne sert à rien. Un jour ils vont se faire justice eux-même, et c’est dommage d’en arriver là », précise Frédéric Vienne.
Cette année un agriculteur à Saint-Leu a dû intervenir lui-même devant la dégradation sur son terrain.
Pour la FDSEA c’est l’occasion de montrer que ce phénomène, qu’il soit dû aux conflits entre voisins ou à l’oisiveté de personnes malveillantes, ne doit plus être mis de côté par les autorités.
Frédéric Vienne va demander à obtenir un rendez-vous avec les responsables de la gendarmerie du Tampon afin de discuter de la mise en place d’une cellule d’écoute en rapport avec ce problème bien particulier.