C’était un « dossier à enjeu« , avait rappelé en mars dernier le procureur de la République, Pierre Martello, au sujet de l’affaire du défrichement illégal sur le site du Grand Moka.
Cet après-midi, le délibéré est tombé. Bernard de Palmas se voit infliger une amende de 250.000 euros avec sursis et la remise en état du site à ses frais. En outre, il devra verser au titre de dommages et intérêts 30.000 euros à la SREPEN (Société réunionnaise pour l’étude et la protection de l’environnement), partie civile dans ce procès.
En février dernier, Bernard de Palmas, propriétaire terrien sur Sainte-Marie de 59 ans, avait été placé en garde à vue pour ne pas avoir respecté le code forestier en détruisant plus de 16 hectares de forêt protégée dans les hauts de Sainte-Marie, au Grand Moka, dont une partie en plein coeur du Parc national. Une véritable saignée de 7 km de long sur 30 mètres de large en moyenne, au sein de la forêt primaire.
Et Bernard de Palmas risquait gros. Pour toutes ces atteintes au code de l’environnement, il pouvait écoper jusqu’à deux ans de prison et plus de 190 millions d’euros d’amende. Après plusieurs renvois, l’audience s’était finalement tenue le 11 juillet dernier. Le parquet avait requis 100.000 euros d’amende et la remise en état du site.