Toute personne qui désire se présenter devant les électeurs aux élections législatives à l’Ile Maurice a l’obligation de décliner son appartenance ethnique. Ce principe autrefois immuable du Best Loser System est désormais contraire à l’[article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques]urlblank:http://www2.ohchr.org/french/law/ccpr.htm .
Un coup de théâtre inattendu pour le gouvernement mauricien de Navin Ramgoolam qui se serait bien passé de pareille décision.
« C`est un jugement qui va marquer l`histoire politique de Maurice »
Le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies a tranché en faveur de la position que défend l’association Rezistans ek Alternativ depuis déjà sept longues années.
Cette décision historique pour l’association marque un revers de taille pour le gouvernement mauricien qui depuis de longs mois s’était refusé à engager une réforme électorale sur le fond malgré plusieurs tentatives avortées.
« C`est un jugement qui va marquer l`histoire politique de Maurice« , se réjouit un des avocats qui a plaidé la cause de Rezistans ek Alternativ, interrogé par Lexpress.mu.
« C`est un des plus grands événements post indépendance« , confie un des leaders de la contestation. « Il ouvre la voie à l’émergence d`une nouvelle république avec système non communal (ndlr: communautaire). Nous dédions cette victoire à la nouvelle génération« , confie-t-il à Lexpress.mu.
Le gouvernement mauricien, s’il veut rester en conformité avec les instances internationales, devra sans doute amender la Constitution et la loi électorale. Même si légalement,rien ne l’y oblige…