Joseph Morel a interrompu sa grève de la faim hier soir, en même temps qu’il levait le camp devant la préfecture.
Cet agriculteur de Saint-Gilles les Hauts s’était une nouvelle fois engagé dans cette forme de protestation extrême afin de réclamer le déclassement de 400m2 de son terrain agricole pour y construire sa maison.
Si le blocage persiste après 20 ans de réclamation, c’est en raison du Contrat d’objectif foncier (COF) signé entre l’Etat et les communes du département pour préserver les terrains agricoles. Problème, selon Joseph Morel, ce même contrat prévoit la mise à disposition par les communes de terrains permettant d’y construire des logements sociaux en échange de crédits de la ligne budgétaire destinée au logement. Dans le même temps, toutes ses demandes au fil des ans auprès de la mairie de Saint-Paul ont échoué.
Joseph Morel se félicite néanmoins d’une légère avancée dans la médiation assurée par l’autorité préfectorale. Après un entretien à 17h hier avec le nouveau sous-préfet en charge de la cohésion sociale, il est ressorti satisfait mais reste sur ses gardes. La Préfecture doit lui donner une réponse dans un délai d’un mois maximum.
C’est à 22h que Joseph Morel a levé son camp du square de la préfecture après quatre jours de campement.