L’ancien maire centriste de Toulouse et Défenseur des droits, Dominique Baudis, est décédé aujourd’hui à l’âge de 66 ans d’un cancer généralisé du poumon à l’hôpital du Val-de-Grâce (Paris). Il a occupé de nombreux postes au cours de sa carrière, du journalisme à la politique, en passant par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Il avait été opéré il y a quelques mois du cervelet, a précisé un proche. Dominique Baudis avait débuté sa carrière en 1971 où il était correspondant à l‘ORTF puis à TF1 au Proche-Orient. Sur la Une, il se glissera dans la peau du présentateur du journal de 20 heures entre 1977 et 1980.
Il quitte le journalisme en 1983 pour prendre la tête de la mairie de Toulouse, où il succède à son père, Pierre Baudis, maire de la Ville rose pendant 12 ans. Il restera à ce poste pendant 18 ans.
Durant son mandat de maire, il sera également élu au Parlement européen (1984), à la tête du conseil régional de Midi-Pyrénées (86-88), député de première circonscription de Haute-Garonne (88-94 et 97-01).
En 2001, à la demande de Jacques Chirac, il prend la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel et participe à la mise en oeuvre de la Télévision numérique terrestre (TNT).
Son nom restera tout de même mêlé à la sordide affaire Alègre en 2003. Deux prostituées et un travesti l’accusaient d’avoir participé, avec le tueur en série, à des viols et des meurtres. Il sera innocenté dans cette affaire en 2005 par la justice et racontera cette histoire dans son livre « Face à la calomnie ».
Deux ans plus tard, il est nommé à la tête de l’Institut du monde arabe. En 2011, Nicolas Sarkozy le nomme Défenseur des droits. Une mission qui aura été sa dernière.
[Le site du Défenseur des droits]urlblank:http://www.defenseurdesdroits.fr/sinformer-sur-le-defenseur-des-droits/linstitution/actualites/deces-de-dominique-baudis-defenseur précise que « l’Institution lui rendra hommage dans les jours qui viennent ».