L’Igas suggère que soit exercé un contrôle bien plus indépendant sur les médicaments et que le doute sur la mise en vente d’une molécule profite désormais aux personnes malades, "non aux médicaments".
La création d’un organisme publique indépendant des firmes pharmaceutiques qui encadrerait la chaîne du médicament fait partie des solutions mises en avant pour éviter à l’avenir un Mediator bis.
Pour rappel, l’anti-diabétique aussi utilisé comme coupe-faim, est suspecté d’avoir causé plus de 500 décès en France où il a été commercialisé jusqu’à deux ans après son interdiction aux Etats-Unis. Il avait également entraîné une levée de bouclier à la Réunion avec la constitution du pionnier "Collectif Mediator".
Moins de connivence entre médecins et visiteurs médicaux
De même, l’Igas propose de restreindre le grand nombre de médicaments disponibles sur le marché aux seules molécules à "valeur ajoutée" effective. Ainsi pas d’"encombrement thérapeutique".
Les visiteurs médicaux de laboratoire qui font la promotion de leurs produits auprès des médecins devront également être bannis dans l’intérêt des consommateurs, selon l’Igas. Autre mesure préconisée, la notice de chaque médicament devra expliciter de façon claire ses effets indésirables.
Le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a pris connaissance du rapport de 209 pages de l’Igas. Demain, il devrait annoncer des dispositions futures pour améliorer la chaîne médicamenteuse en France.