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De l’ordre chez les experts comptables

C'est un accord historique qui a été signé ce matin à Saint-Gilles entre les représentants des ordres des experts-comptables de la zone Océan indien. Un partenariat de bons procédés entre les professionnels de la Réunion et de Madagascar qui aura pour mission de jeter les bases d'une harmonisation comptable souhaitée par les entreprises de la zone. Dans une moindre mesure, des accords régionaux ont été conclus avec Mayotte et la Nouvelle-Calédonie.

Ecrit par Ludovic Grondin – le mercredi 03 novembre 2010 à 12H41

La Réunion s’ouvre à l’Océan indien. Si le phénomène est plutôt timide, la signature d’un accord entre les représentants des experts-comptables de Madagascar et de la Réunion ce matin à Saint-Gilles en est, sans aucun doute, l’exemple le plus significatif de ces derniers mois.

Abdoullah Lala, le président de l’Ordre des experts-comptables de la Réunion voit aujourd’hui se réaliser un projet qui a mis un an à voir le jour.

L’accord est d’importance. Le préfet de la Réunion le souligne : « l’île a besoin de la commande publique. Mais dans le même temps, sa force réside dans les recherches de partenariats privés avec les pays de la zone. L’expert-comptable, de part son rôle de véritable facilitateur et de bonne connaissance des mécanismes de soutien à l’export est donc en première ligne ».

 

Lancer des passerelles entre les îles

Très concrètement, les signatures de ce matin déboucheront sur « une tentative d’harmonisation de l’approche comptable des professionnels des différentes îles », souligne le président de l’ordre, Abdoullah Lala. Des formations adressées aux experts-comptables de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie, de Madagascar et de la Réunion auront pour objectif de lancer des passerelles entre les îles.

Les experts-comptables, en véritables spécialistes des règles des échanges économiques seront donc invités à élargir leur champ d’horizon pour quitter celles de l’espace limité de la Réunion.

Gilles Couapel, le vice-président du Club export de la Réunion, pourrait disserter sur la question. Il ne cache pas les difficultés historiques de l’entrepreneur réunionnais à sortir de l’espace départemental. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « l’export réunionnais vers les pays voisins ne représente qu’un peu moins de 1% des échanges des entreprises locales. De plus, les sociétés qui tentent l’aventure sont souvent celles qui sont déjà les mieux armées financièrement », affirme Gilles Couapel.



Avoir l’information économique pour agir

Cette recherche de débouchés pour les entreprises réunionnaises dans le bassin Océan indien ne pourrait se faire sans la mise en place d’un langage comptable commun.

A ce titre, Dominique Vienne, de la CGPME, rappelle que l’effort d’harmonisation doit se faire en direction des TPE et PME qui représentent le véritable tissu économique de l’île. 88% des entreprises de la Réunion comptent moins de 5 salariés.

Le représentant des entreprises appelle de tous ses voeux « la mise en place d’une meilleure visibilité et compréhension de l’information économique à destination des entrepreneurs qui hésitent trop souvent à franchir le pas de l’export ».

Un souhait qui semble avoir été entendu par le Préfet qui a annoncé la création d’un interlocuteur unique qui aura pour mission de piloter la délicate question de la concurrence et de l’intelligence économique. Un projet prévu courant 2011.

 

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