Kélonia ou plus exactement la « Ferme Corail » à l’époque, a été créée en 1977 à partir d’une idée originale : l’élevage en captivité et à des fins commerciales de tortues vertes (chelonia mydas). Son ouverture au public date, elle, de 1985.
A ses premières heures, la gestion du site était assurée par une SARL, la Société Bourbonnaise d’Aquaculture (S.B.A) qui exerçait à titre d’activité principale l’élevage des tortues marines selon le principe du ranching (collecte de juvéniles en milieu naturel et élevage jusqu’à l’âge adulte en captivité), et le commerce des produits de cet élevage (artisanat de l’écaille, spécialités gastronomiques).
La ratification par la France de la Convention de Washington, qui porte sur le Commerce International des espèces de faune et flore sauvage menacées d’extinction parmi lesquelles figurent les tortues marines, a posé la question de la reconversion de la Ferme. Entre-temps, la ferme devenait la propriété de la Région Réunion (1989).
Suite à une mission d’expertise de la filière mandatée par le Ministère de l’environnement, et à une étude de faisabilité menée par l’IFREMER*, le projet de reconversion de la Ferme Corail est alors adopté par la Région, nous sommes en septembre 1997.
Création d’une association de préfiguration
Pour amorcer cette reconversion, l’association « Centre d’Etude et de Découverte des Tortues Marines » est créée dans le but d’assurer la gestion de la Ferme Corail jusqu’à la reconfiguration de la structure. Son objectif principal, il y a déjà une quinzaine d’années de cela, était de valoriser de la meilleure manière possible les atouts du site, qui deviendra un vecteur de sensibilisation du grand public à l’environnement. La structure prend résolument le virage environnemental qui traverse de plus en plus les questions de société.
Arrive enfin l’inauguration, le 18 Août 2006 sur le site de l’ancien élevage de tortues marines, de l’observatoire Kélonia. Un observatoire qui est assigné d’une double mission : sensibiliser à la conservation du patrimoine naturel et culturel associé aux tortues marines et développer les programmes d’étude et de conservation des tortues marines et de leur habitat.
Il y a cinq ans, la toute nouvelle structure n’avait pas fêté ses 30 ans. Désormais bien installée, celle-ci prolongera cette célébration débutée ce week-end jusque dans les mois à venir.
*Institut Francais de Recherche pour l’Exploitation de la Mer