Dès lors, si le retard n’est pas rapidement rattrapé, le décalage entre l’offre de soins de l’Océan indien et celui de la métropole va se creuser inexorablement si des moyens importants et nouveaux ne sont pas mis en œuvre. La situation à La Réunion est aujourd’hui catastrophique. En effet, face à la défaillance des secteurs de l’hôpital public, le secteur privé a dû suppléer certaines missions, conduisant au développement de leur complémentarité.
Le député rappelle l’importance du secteur de la Santé pour notre économie dont les établissements de santé emploient plus de 12 000 salariés dont 1 104 médecins. À La Réunion le volume d’activité réalisé augmente de manière exponentielle, comparé aux moyens qui lui sont alloués. Cela s’explique par le mécanisme actuel selon lequel les tarifs sont fixés de manière homogène sur l’ensemble du territoire national sans prendre en compte leur structure de coûts.
Par conséquent, non seulement le statu quo serait difficilement supportable mais les conséquences de la mise en œuvre d’un plan réduisant de manière drastique la campagne tarifaire sur le territoire de La Réunion et de Mayotte seraient désastreuses.
Le député considère que la campagne tarifaire actuel sans différenciation dans l’Océan indien en prenant compte le référentiel hexagonal résoud en aucune manière les difficultés rencontrées par les professionnels de santé.
Dès lors pour faire face à cette situation, le Député souhaite comme pour la Corse des mesures spécifiques, notamment la majoration du coefficient géographique, actuellement de 1,31 %, ce qui ne pas permet de couvrir des surcoûts évalués entre 35 % à 50 % liés aux spécialités et pathologies. Par ailleurs, il défend de manière urgente, la mise en place d’une grande Politique Publique contre la forte prévalence de pathologies chroniques qui alourdit le coût des soins, ce sont ces mesures qui sont attendues par tous les professionnels de santé.
(Saint-Pierre, Saint-Joseph, La Petite-Ile)