La plateforme LR et UDI a investi en milieu de semaine ses candidats pour les législatives. Dans la 4ème circonscription de La Réunion, qui comprend les communes de Saint-Joseph, Petite-Ile et Saint-Pierre, c’est David Lorion qui a été choisi. D’emblée, avec sa suppléante Virginie K/bidi, ils tiennent à être « très clairs » sur leur couleur politique, « Les Républicains » et « inscrits dans le mouvement Objectif Réunion ». Une mise au point visiblement nécessaire à l’heure du mercato politique insufflé par En Marche. Ce qui fait dire à Didier Robert que « la plateforme de l’Union, aujourd’hui, trouve d’autant plus tout son sens vu le contexte actuel » post-second tour.
David Lorion, élu au conseil municipal de Saint-Pierre, affiche, à 52 ans, une longue expérience en politique, certes médiatiquement discrète, aux côtés de Michel Fontaine – il est conseiller municipal depuis 2001 – et aux côtés de Didier Robert – il est vice-président de Région depuis 2010.
Le développement du grand sud en fil conducteur
Preuve de la confiance que lui porte Michel Fontaine, David Lorion a été maintenu, depuis ses débuts au sein de la majorité saint-pierroise voilà 16 ans, dans les mêmes fonctions d’adjoint en charge de l’aménagement, du foncier, de l’urbanisme et de l’eau. Un portefeuille complexe et technique qui a permis à ce géographe de mener de front des dossiers au long cours tels que l’instruction du renouvellement urbain (ANRU) de Ravine Blanche, de Bois d’Olives, de la Zac du Mail au centre ville, de la Zac Canabady, des jardins de la plage, de la zone industrielle N°4 ou encore celle en cours d’aménagement de Pierrefonds.
Une expertise recherchée en 2010 lorsqu’il est appelé par Didier Robert pour rejoindre sa liste, candidate à la Pyramide inversée. A l’échelle régionale, l’élu pilote notamment la révision du fameux schéma d’aménagement régional.
Au lendemain de l’élection d’un ancien ministre de François Hollande à la tête du pays, David Lorion invite les électeurs « à changer de cap sur le plan national, et in extenso, « changer les députés » qui portent la responsabilité du « bilan socialiste ». Un message pas si subliminal que ça, sur la circonscription qu’il brigue, celle du sortant Patrick Lebreton.
« Le gouvernement n’a jamais pris la mesure de ce drame humain que constitue le chômage (plus de 25% à La Réunion, 10% sur l’ensemble de la France) tant il était en difficulté sur le plan national et sourd aux alertes des députés et sénateurs », évoque-t-il.
Des lois adaptées au péi
En sudiste convaincu, le 1er adjoint de Saint-Pierre aborde dans les grandes lignes les chantiers qui seront les siens s’il venait à être élu en juin. « Nous avons besoin de plus de cohérence territoriale pour construire le grand sud à dix communes, nous avons besoin de lui donner les outils de la réussite avec le développement touristique, industriel, agricole et rural, liste le candidat, sous le contrôle de Virginie K/bidi sur ces dernières thématiques. En matière touristique, un projet de gare maritime soutenu par Didier Robert est évoqué, « pour que l’accueil des croisiéristes ne se fasse plus plus comme aujourd’hui entre deux conteneurs ».
A l’Assemblée, s’il venait à être élu, son positionnement sera de « voter les lois conformes au développement du grand sud », indique-t-il.
En matière de gouvernance, l’universitaire (docteur d’Etat en géographie et maître de conférences) se fait l’avocat du principe de subsidiarité consacré par l’Union européenne et qu’il estime bénéfique pour notre département. « Nous avons besoin de plus de liberté et de responsabilité pour adapter les lois à notre contexte local difficile et d’une solidarité sans faille de la France et de l’Europe pour permettre aux entreprises de s’implanter durablement.
Si la campagne des législatives est partie pour être très courte, le candidat se « dématérialise » en jouant aussi la carte de l’interactivité avec la population électrice du sud. Ses propositions, construites depuis plusieurs mois avec les acteurs économiques et sociaux, sont déclinées sur son site internet de campagne ainsi que sur les réseaux sociaux.