La filière boucherie-charcuterie ne connait pas la crise ! C’est le message qu’a voulu faire passer la Chambre des métiers et de l’artisanat ce matin, en organisant une visite à la charcuterie Viracaoundin à Saint-Denis. Une visite effectuée en présence du préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, venu déguster les produits locaux mais également rappeler que les filières porteuses d’emplois existent à la Réunion.
« A l’heure actuelle, avec l’actualité, la Chambre des métiers voulait montrer une entreprise qui marche« , explique fièrement Yoland Viracaoundin. La charcuterie du même nom existe maintenant depuis plus de 65 ans, transmise de père en fils. « Ça fait 27 ans que nous sommes ici. Mais 35 ans que j’exerce personnellement. La boucherie existe maintenant depuis 65 ans« , précise-t-il.
Avec une équipe de 13 personnes, la boucherie-charcuterie marche bien. « Ça marche, car nous mettons en avant la qualité des produits, nos compétences et notre savoir-faire« , explique-t-il.
Pourtant la filière boucherie-charcuterie à la Réunion ne semble pas attirer les jeunes. « On est victime de la non-actualité sur notre métier. Les jeunes ont tendance à penser que ça n’a pas évolué. On ne fait pas que de la charcuterie. On s’occupe de la traçabilité des produits ou encore de mettre en place des procédés de fabrication« , souligne Yoland Viracaoundin. Pour lui, la boucherie-charcuterie est une filière porteuse. « Il y a encore de la place pour l’installation de bouchers-charcutiers à la Réunion« , précise-t-il.
La visite de ce matin n’est pas innocente et arrive dans un contexte de crise économique renforcée à la Réunion par les récents événements sociaux. « On veut montrer qu’il y a à la Réunion une économie qui marche même en temps de crise. Et il y a de l’emploi. Cette visite est un message« , explique le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx.
Outre le contexte économique, l’Europe a été durement touchée par la crise « sanitaire » et l’affaire de la viande de cheval. Même si ce scandale ne nous concerne par directement, la visite de ce matin aura permis de montrer que les entreprises réunionnaises sont à la page en matière d’hygiène et de traçabilité des produits. « Le scandale du moment ne nous concerne pas à la Réunion. Mais il faut l’avoir en toile de fonds. De gros efforts ont été faits ici en terme de traçabilité et d’hygiène. La chaine du froid est respectée, l’hygiène est respectés c’est une garantie de bon produit pour le consommateur« , conclut le préfet.