Dans l’enseignement catholique aussi, on ne se refuse rien…
J’ai reçu un mail d’un groupe de salariés de l’enseignement catholique qui mérite d’être porté à la connaissance du plus grand nombre. Dans ce mail, ces salariés rappellent qu’en décembre 2013, lors de la grève des salariés de l’école primaire privée du Sacré-Cœur à Saint-Denis, les Réunionnais avaient découvert que les salariés des OGEC […]
Ecrit par zinfos974 – le jeudi 13 février 2014 à 15H31
J’ai reçu un mail d’un groupe de salariés de l’enseignement catholique qui mérite d’être porté à la connaissance du plus grand nombre.
Dans ce mail, ces salariés rappellent qu’en décembre 2013, lors de la grève des salariés de l’école primaire privée du Sacré-Cœur à Saint-Denis, les Réunionnais avaient découvert que les salariés des OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique), gagnaient parfois un salaire de misère depuis plus de 30 ans, que leurs droits élémentaires n’étaient pas respectés et que le recours aux contrats précaires était une pratique courante.
Les salariés de cette école réclamaient un peu plus de considération. Ils ont réussi à arracher un 13ème mois malgré les lamentations des patrons de l’école qui se plaignaient de ne pas avoir d’argent, alors que la grande majorité des établissements privés catholiques ont des caisses pleines à ras bord.
Selon ces salariés, comme il n’y a pas de petites économies, les patrons des OGEC viennent aussi de mettre fin à un petit avantage qui avait été consenti il y a 30 ans aux enseignants du privé : l’exonération des frais de scolarité pour les maîtres de l’enseignement privé ayant des enfants dans les établissements catholiques.
Quelle n’est donc pas la surprise de ces salariés, dans ce contexte de restrictions, d’apprendre qu’en « haut » de la hiérarchie de l’enseignement catholique, on ne se refuse rien…
Le nouveau Directeur diocésain de l’enseignement catholique, engagé depuis la rentrée d’août 2013, a exigé et obtenu, pour cette promotion, quasiment le double du salaire de son prédécesseur, soit un salaire brut de près de 8000 euros mensuels !!!
Toujours selon ces salariés, ce salaire est tellement énorme que l’UROGEC, l’Union Régionale des OGEC de l’île, sait qu’il va falloir désormais augmenter les cotisations des écoles pour payer le nouveau Directeur. Or, ce dernier, pour ses déplacements professionnels, voyage en classe affaire et a déjà effectué quatre ou cinq déplacements en métropole depuis sa nomination.
Qui va payer la note ? Vous avez deviné ! Les parents dont la cotisation va augmenter et les salariés dont on va continuer à bloquer les petits salaires au prétexte que l’enseignement catholique est pauvre !