C’est le journal Libération qui nous apprend que Boris Vallaud, l’époux de Najat Vallaud Belkacem, a trouvé un nouveau poste. Ancien directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg, cet énarque issu de la promotion Senghor, sera prochainement nommé secrétaire général adjoint de l’Elysée explique le quotidien.
Parallèlement, on apprenait au moment du départ de Thomas Thévenoud, l’ex-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur qui a récemment été viré pour ne pas avoir déclaré ses impôts, que son épouse, elle aussi impliquée dans cette affaire, avait perdu son poste de chef de cabinet du président du Sénat.
On voit que, dans ce monde, on ne se mélange pas et qu’on sait à merveille se pistonner les uns les autres pour occuper les meilleurs postes.
De véritables fromages, soit dit en passant. C’est le député PS René Dosière, spécialiste des dépenses de l’État, qui a jugé hier « choquantes » les rémunérations dans les cabinets ministériels du gouvernement Valls, au vu de données figurant dans les annexes du projet de budget 2015.
« Par rapport au gouvernement Ayrault (2013), les rémunérations dans le gouvernement Valls (2014) sont en forte augmentation: +7,1% à 8.201 euros pour la rémunération brute moyenne d’un agent et +4,3% à 2.235 euros » pour les primes, selon René Dosière. « Il apparaît que c’est au secrétariat d’État à l’Enseignement supérieur que l’on est le mieux payé (12.222 euros/mois), soit deux fois plus qu’à la Francophonie, ministère qui paie le moins bien« .
« Alors que le gouvernement impose aux Français des efforts de rigueur, les membres des cabinets ministériels ne sauraient en être exonérés« , a considéré le député socialiste, renouvelant sa proposition qu’aucune rémunération ne dépasse celle du ministre, ce qui ferait une économie de 3,8 millions d’euros (11% de la masse salariale).
Contrairement à la règle appliquée à l’Élysée et à Matignon, où aucun collaborateur ne gagne plus que le Président (ou le Premier Ministre), dans 19 ministères la rémunération moyenne des membres de cabinet est supérieure à celle du ministre, selon ses calculs.