« A moitié étonnés », tels sont les propos de Daniel Alamélou et de son équipe d’opposition de la mairie de Sainte-Suzanne. Après les accusations d’achats de voix lors des municipales de mars dernier, Maurice Gironcel, le maire de la commune, se trouve à nouveau ciblé dans cette affaire des élections européennes, remportées par Younous Omarjee.
« Les dysfonctionnements à Sainte-Suzanne, c’est tout un système », précise Daniel Alamélou ce mardi en réponse à la conférence de presse tenue par Maurice Gironcel vendredi. Le maire avait souhaité partager sa colère et assurer que rien d’anormal n’avait été noté par les présidents de bureaux concernés.
Pour rappel, une enquête préliminaire dirigée par la brigade de recherches est en cours concernant des signatures falsifiées et des votes de personnes ne s’étant même pas rendus sur place.
Daniel Alamélou précise que les mêmes personnes se trouvaient dans les bureaux de votes dans les deux cas, des personnes désignées pour les présider. « Mais le maire les a-t-il choisies? Est-ce que les règles ont été suivies? Le code électoral est pourtant clair, pour voter il faut fournir sa pièce d’identité ou le faire par procuration », explique le chef de l’opposition.
Il ajoute: « Et l’enquête ne concerne que deux bureaux. Il faudrait l’étendre à d’autres quartiers ». A la veille des élections départementales pour lesquelles Maurice Gironcel et Michèle Caniguy se présentent, Daniel Alamélou met en garde contre d’autres dysfonctionnements « qui pourraient arriver ».
« Je tiens également à préciser que je n’ai rien contre Younous Omarjee qui n’a pas demandé à ce qu’on éclabousse son nom comme ça dans les médias », termine-t-il.