Le CRAN Réunion a pris connaissance de la décision du conseil d’administration de l’Association des Maires de La Réunion qui accorde sa confiance à Monsieur Cyrille Halmicaro en entérinant son recrutement en tant que Directeur. Pour rappel, le CRAN soutient l’employabilité des compétences réunionnaises, et insiste sur le respect et la solidarité entre les réunionnais.
Le recrutement de Monsieur Cyrille Hamilcaro à l’AMDR n’est que la résultante d’une compétence endogène, sa nomination doit sortir du débat passionnel, aucun privilège n’a été accordé à sa personne, un père de famille a le droit de travailler et de faire valoir ses qualités d’administrateur, aucune règle pénale ne condamne ce bien-être. Suite aux affaires judiciaires, l’ancien maire de la ville de Saint Louis à assumer sa part de responsabilité devant la justice et le verdict a été rendu conformément à la loi.
Pour mémoire, la liste est longue concernant des hommes et des femmes politiques et publiques à La Réunion qui ont été sévèrement condamnés par la justice pour détournement de fonds publics, favoritisme aux embauches, marché public saucissonné, délinquance fiscale. Force est de constater qu’il y a une différenciation de traitement médiatique et politique pour Monsieur Cyrille Hamilcaro, le lobby médiatique réunionnais et les groupes de pressions invisibles sont actives pour l’abattre symboliquement.
Il faut savoir que le quotidien des partis politiques en France et à La Réunion est perpétuellement secoué par des dossiers de corruptions, une perte d’identité sans cesse sous le drapeau de l’éthique politique. Il est devenu habituel que la critique s’installe à la périphérie d’une « affaire judiciaire », mais évitons ce lynchage médiatique et politique. On veut absolument sacrifier un homme pour « abrutir » le petit peuple d’en bas qui souffre du chômage, du mépris et de l’anonymat identitaire. Bizarrement à La Réunion, plus l’humiliation est grande pour le réunionnais, plus vite il devient un homme inconnu, faut l’inscrire dans les règles subjectives de la morale. L’homme réunionnais dans son île est un sujet du passé, car son présent est d’être chômeur hautement diplômé, bénéficiaire du RSA ou un produit de l’exil économique.
Pire, La Réunion n’aime pas les Noirs ambitieux, surtout ceux qui réussissent, car il faut les maintenir en bas de l’échelle sociale, ils doivent rester descendant d’esclave de pioche (ouvrier des champs pendant l’esclavage) au cas contraire ils sont perpétuellement attaqués de part ses origines, sa couleur peau, son charisme intellectuel et pourchasser pour le désordre politique qu’il provoque en refusant un état d’homme dominé. Car, l’homme qui refuse la domination se retrouve devant un adversaire écrasant et qui souhaite toujours l’asservir. Il ne s’agit nullement là d’une vérité mais d’un constat. Le CRAN refuse le principe d’une maxime sociétale abstraite, qui inculque à nos enfants réunionnais qu’être Noir c’est d’accepter d’être un lâche abreuvé par la peur et la culpabilité.
